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Edito décembre 2012

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« Le conteur, n’est pas seulement une tête, une voix et des mots. Même s’il conte « à capella » ou assis, son corps est essentiel. On peut dire que conter est un sport, ou du moins une pratique, le yoga ou le Qi Gong sont des pratiques.
Bien au-delà de la voix et des mots, le corps soutient les plans émotionnels, symboliques, et spirituels du récit.
Le conteur a besoin de trouver une tonicité spécifique, qui lui donne de la tenue sur scène et cette ouverture alerte et centrée qui contribue à sa présence. C’est un travail sur l’axe et le tonus, qui concerne les muscles internes profonds qui gouvernent la verticale et permettent un éveil de l’énergie et de la présence. L’énergie juste investit alors les mots, qui vibrent et résonnent, donnant à la parole un sentiment de vérité qui rend le conteur crédible, bien au-delà des mots.
Au plan des symboles, le corps témoigne : c’est fou comme certains symboles nous redressent ! Comme certains personnages nous aident !
Plus le conteur sera présent dans la réalité de son corps, ici et maintenant, plus rayonnera sa profondeur naturelle, se mêlant à l’âme du récit. » CZ