Imaginez un soir d’automne, une femme à longue jupe rouge danse autour d’un feu… Elle alterne les envolées aériennes à ne pas tou- cher le sol et les claquements saccadés de pieds à faire voleter la poussière… Le pan de sa robe comme une virgule écarlate, ce moment comme une parenthèse…
Cette quinzaine du conte, nous la voudrions comme cela. Un moment à la fois unique et universel, convoquant les éléments pour en faire émerger une humanité renforcée. On y trouverait Hélène Beuvin, jeune conteuse pro- fessionnelle prenant son élan sur notre tremplin ; comme l’air, légère, aérienne nous empêchant de retomber.
Il y aurait les conteuses d’Autrement Dire et celles du Parc des Boucles de la Seine Normande continuant de creuser inlassablement le sillon de l’Oralité sur leurs terres de prédilection. Il y aurait, pour finir, la Cie Audigane, embrasant une dernière soirée de leur parole de feu et inondant nos cœurs de joie…
Au milieu, la vivacité du torrent Pépito Matéo, les échouages à l’envers collectés par Christian Tardif, la vague d’énergie de Claire Garrigue et du Trio Tioti, le tourbillon des mots de Thierno Diallo, le doux dé- bit de Françoise Diep, le pétillement des histoires de tous les conteurs amateurs et les éclaircissements limpides de Jean Pierre Dacheux sur la romanitude. Quatre éléments, deux semaines, un Festival, nous, vous…
Ensemble, prenons la route !
Bon Festival !