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Réflexion informelle destinée originellement à M. Aubaret. Concerne le développement volontaire de l’imaginaire au détriment du plan symbolique. J’ai eu la chance de donner dernièrement un stage à *** qui m’a enfin fait comprendre un défaut si largement répandu actuellement parmi les conteurs, que cela me semble suffisamment important pour qu’’on voit ensemble comment y réfléchir. Les stagiaires avaient tous une certaine assurance, dans leur manière de dire le conte, mais sans adresse réelle au public. La fameuse « bulle » les isolait toujours, les laissant chacun "seul" devant, face au public et non pas avec lui. Or toutes les images étaient sur-développées, chaque détail décrit, déployé au maximum, chaque élément enrichi. C’était comme une écriture précieuse, d’un maniérisme exacerbé, sans plus aucune force. En discutant j’ai appris que ce groupe avait développé l’imaginaire en stage, par des exercices appropriés, se laissant imaginer, inventer, déployer chaque image, bref, "personnaliser" pour « développer leur imaginaire » (plutôt dans une intention de connaissance de soi...) Mais cela donnait une hypertrophie des images, qui tuait la symbolique et noyait la structure de sens. En exagérant un peu, pour leur faire comprendre la différence, j’ai dit à ces stagiaires que le conte n’appartient pas du tout à l’imaginaire mais au symbolique. A la réflexion, je me demande si j’’ai tant exagéré que cela ! Pour réagir : info@catherine-zarcate.com |
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