FLAGRANT DÉLIT DE VAGABONDAGE ARTISTIQUE
A force de courir l’aventure, Les Allumés du Verbe n’ont pas résisté à la tentation suprême : consacrer toute une édition au processus de création des contes. S’approcher au plus près des mystères de l’art du conteur. Comment fabrique-t-il ses récits ? Peut-il créer dans l’instant ? Rendre le public acteur ? Quelle est sa marge de liberté ? Et si c’était les histoires qui choisissaient le conteur ? Alors, c’est décidé, le festival mène l’enquête. Une enquête serrée et trépidante, en sept soirées de longueur variable (de 1 à 7 heures) où les artistes jouent sur toute la gamme, du premier brouillon à l’avant-première. Aucun Spectacle vraiment abouti. Uniquement des récits en cours d’invention, des essais, des improvisations et la 1ère Olympiade de lutte verbale. Bref, un vaste laboratoire mobile de paroles vives et ouvertes, 100% risque et expérimentation.
Seuls en scène ou associés exceptionnellement, Mimi Barthélémy, Jean-Claude Bray, Ladji Diallo, Fred Duvaud, Simon Gauthier, Pépito Matéo, André Minvielle, Frédéric Naud, Abbi Patrix, Myriam Pellicane, Luigi Rignanese et Marien Tillet risquent le flagrant délit de vagabondage artistique.
Ils vous promènent de la bibliothèque des Sciences de l’Homme à un ancien amphi d’anatomie à Bordeaux ; ils allument la nuit aux quatre coins de Bègles ; ils emballent une joute verbale à rebond, match aller au Haillan et match retour au Taillan-Médoc, un concert d’histoires à Camblanes-et-Meynac et un road-movie amoureux à l’université.
Bien sûr, il y aura des hauts et des bas, des illuminations, des creux, des dérapages, mais avant tout de l’audace, de la belle folie, ardente et lucide, et des performances uniques, à suivre comme on suit un feuilleton : passionnément.
« Bienheureux les fous, parce qu’ils sont fêlés, ils laissent passer la lumière ! »
Marie-José Germain