EDITO Danse avec l’Histoire « Lorsque je dis un conte d’une culture dont je suis amoureuse, tant de choses subtiles m’échappent malgré le travail, que mon interprétation sera dite libre. De nos jours, cette liberté fonde nos paroles artistiques. Elle nous sert à créer des ponts entre les cultures, transformer les archaïsmes de traditions désuètes - sans perdre leur symbolique - et aligner nos paroles à notre philosophie. Notre monde a un besoin urgent de cette interface que le conteur est capable de créer entre les matières anciennes et les publics. Sa créativité et ce travail de mises à jour sont essentiels. Pourtant, il ne faut pas oublier que des personnes du public sont enracinées sur ces matières. Le conteur doit mesurer son ignorance et la perte qu’il fait subir au récit. C’est mesurer la distance… Si on croit que, le conte étant universel, ce problème n’existe pas, on se relie alors aux seuls personnages. Mais on risque de perdre des finesses, des sentiments inconnus, des relations inattendues entre les êtres, des gestes inexplicables, qui viennent directement de la culture, bref, tout ce qui nous étonne et nous enchante quand on voyage !... Nous avons, en occident, un lourd passé de colonisation auquel on ne peut échapper, associé à une habitude de consommation. On prend beaucoup ; hélas, on accueille peu... Le conteur, conscient de ces violences qu’il ressent en tant qu’artiste, saura éviter le sans-gêne et mettra sa créativité à contribution pour trouver son expression malgré ces contraintes. Ces questions ne dérangent pas la joie de conter ni le désir de partage. Elles les valorisent, en réalité. Développer un œil critique sur notre Histoire, la connaître sans aveuglement, sans se laisser piéger dans les discours dominants, provoque notre force poétique. Celui qui conte en mesurant avec justesse ombres et joie se balance au dessus des gouffres, bras et cœur ouverts, dans l’axe du funambule. N’oblitérant rien, il danse avec l’Histoire. » Catherine Zarcate
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FORMATIONS Atelier annuel COMPLET Printemps 2016/Printemps 2017 Nouvelle date de début de session : 2 mai 2016 Catherine Zarcate poursuit joyeusement cet Atelier Annuel, se proposant d’accompagner des projets, des rêves de dire, émanant de personnes aimant le patrimoine immatériel de l’humanité : contes, mythes, épopées. Présentation de projets pour 2017/18, demande de renseignements : LES 4 ET 5 JUIN 2016 à Paris 11eme Stage pratique, niveau « débutant » : « Découverte du Conte » Stage « Découverte du conte : s’essayer à raconter à partir de l’écrit » L’objectif de ce stage est de transmettre au stagiaire une méthode de travail pour tirer les contes de l’écrit et commencer à les mener vers une parole vivante. STAGE Confirmé. Il reste 2 places. Tous Renseignements et inscriptions : info@catherine-zarcate.com Contes et Nature : La Nature « humaine » PUBLIC : Ce stage s’adresse aux personnes ayant une pratique installée et une connaissance des contes (structures et symboles). Thème : Contes et nature : La Nature « humaine » Sécurité : Forêt, cascade, rochers, les Vosges sont un milieu humide. Tarif hébergement :
Tarif enseignement : (35 heures de formation).
Informations utiles :
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J’AIME
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Grâce au CMLO, amical partenaire, nous avons pu faire une captation du Spectacle "Salomon et la Reine de Saba" avec deux caméraman professionnels à Alès, lors des Spectacles au Cratère. Un grand merci à l’’équipe des "Films Invisibles", qui portent bien leur nom, tant leur discrétion est grande et agréable. Céline Murcier - qui intervient dans l’Atelier des Lents pour nous apprendre à mieux chercher sur internet - m’a offert un ravissement ! La fabuleuse traduction des Mille et Une Nuits par Burton, en 10 volumes et autant de volumes de notes - introuvable absolu - a été numérisée et mise en ligne !!! C’est l’édition originale, intégrale, et non expurgée, dite "de Calcutta" que l’aventurier génial avait édité à 1001 exemplaires et offert à 1001amis ! Absolument ahurissant. Célébrissime, chantée et citée abondamment par Jorg Luis Borges, elle restait inaccessible. Bien qu’écrite dans l’anglais de Shakespeare, y jeter ne serait-ce qu’un œil et lire ne serait-ce qu’un conte sera un plaisir rare, à savourer à orientale, avec un gâteau au miel dans la main et la conscience d’avoir accès à un trésor que d’autres ont cherché toute leur vie !
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JE RECOMMANDE
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Le Festival des Arts du Récit, du 9 au 21 mai 2016.
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