Depuis que le monde est monde, ils portent la parole, ils créent le premier vecteur de savoir entre les hommes, ils inventent et transmettent la plus ancienne forme de la littérature orale : le conte. Depuis le fond des âges,forts de leur art, ils marchent, ils franchissent les montagnes et les fleuves, ils traversent les siècles.
Aujourd’hui, cheminant de tous les coins du Québec et de très lointaines contrées, ils arrivent… Au son du violon de leur porte-parole, Jocelyn Bérubé, plus de quatre-vingts conteurs convergent vers l’incontournable rendez-vous de l’automne.
Du 18 au 27 octobre 2013, ils tireront de leurs besaces un cortège de personnages pittoresques ou fantastiques, embarqués dans des histoires où les fausses vérités font la part belle aux vraies menteries.
En guise de préambule, ils métisseront leur imaginaire lors de la Grande Nuit du conte, puis iront porter leur parlure dans les salles, les bibliothèques et les cafés, en ville et en région. Pendant dix jours, ils tisseront un immense patchwork de contes aux couleurs du Québec et des Premières Nations, de la Tunisie et du Maroc, du Burkina Faso et de la Bretagne, et ils ajouteront même une jolie touche du monde sans frontières des Tsiganes.

Cette joyeuse diversité culturelle s’exprimera dans la variété des genres. Les solos alterneront avec les collectifs. Du côté des soirées à thème,

Les plus belles histoires d’amour et la Veillée amérindienne et tsigane enchanteront le public.

Une fois de plus, les conteurs ouvriront de nouvelles fenêtres pour donner une belle visibilité aux débutants, aux conteurs en devenir et aux conteurs confirmés. Micro ouvert, tremplin et création de nouveaux Spectacles fleuriront pendant tout le festival. Au rang des innovations, le Maghreb sera à l’honneur, et une coproduction de l’orchestre Les idées heureuses et du Festival interculturel du conte du Québec privilégiera l’harmonie de la musique et du conte.

Pour la troisième fois, le festival se clôturera en apothéose : quarante conteurs se passeront le relai dix heures durant pour courir le Marathon du conte et composer la plus formidable vitrine du conte au Québec.
Ici et là, chacun à sa manière, chacun selon sa culture, conteurs et conteuses distilleront dans les oreilles attentives des histoires que tous redécouvrent ou reconnaissent en ce qu’elles puisent leurs racines dans des préoccupations et des thèmes universels.

Ainsi donc, fidèle à ses objectifs, le Festival interculturel du conte du Québec proposera une plongée de dix jours dans l’imaginaire pour jeter des ponts et ouvrir des portes entre les cultures et créer ainsi un monde de fraternité. Une utopie qui vivra au moins le temps d’un festival…