Depuis une dizaine d’années les chemins de Myriam et de Didier n’ont cessé de se croiser ; de partenariats en confrontations, de convictions partagées en contradictions assumées, les exigences des deux explorateurs de la parole ont enrichi leurs recherches.
L’occasion qui leur a été donnée de partager la scène a ouvert de nouveaux territoires, à la conjonction de leurs planètes respectives. Deux approches de la réalité, deux manières de danser le monde et de le dévisager.
Dans la froide lumière de Notre-Dame la Lune, une Licorne, plus vieille que nos souvenirs, fait vibrer la menace et la promesse. Elle se niche au coeur d’un jeu dangereux, magique : le conte emprunte ici sa dynamique à la poésie, celle qui "n’est pas faite pour décorer un intérieur" (Picasso), mais pour lutter contre le confort, le conformisme et l’ennui.
L’animal à deux têtes est fantasque : nul ne sait quelle surprise, quelle déconvenue ou quel secret peut surgir d’un éclat que l’on croyait limpide. L’ombre et la lumière, le silence et le cri, les deux parleurs s’aventurent en contrastes et en coïncidences avec le spectateur, témoin et partenaire de l’action.
Le geste, le chant, l’évocation, l’histoire, le mythe et le poème, choses nouvelles et choses renouvelées ouvrent sur le monde de singulières fenêtres.
Présentation des Petseurs from Simon G. on Vimeo.
C’est une histoire initiatique qui vient de Sibérie, le pays du
feu et des fleurs.
Un pays où la nature est souveraine, où les hommes, les
animaux et les éléments se confondent et se respectent.
Un pays propice aux rêves éveillés, un pays de chasseurs
mais aussi de magiciens.
C’est une histoire qui parle de courage.
Indiga n’a pas défendu son frère Solomdiga quand la
tigresse l’a emporté.
Il va devoir traverser 7 peurs pour le retrouver : mais la
peur, la vraie peur, c’est quoi ?
Parler de la peur, bien sur ça flanque la trouille ! Mais la
nommer, la décrire, c’est la franchir et sous les fesses du
dragon tout à coup on déniche un trésor.
C’est un jeu rituel où la perception bouge, se décale, invente
de nouveaux espaces.
La musique de Laurent Grappe
C’est un dispositif électroacoustique qui est une usine à son.
Les hauts parleurs vibrent avec le son, comme une énergie qui danse, le son déplace des
fleurs, des sacs en plastique, joue de la flûte, fait voler de la menue monnaie...
On peut dire que la musique de Laurent Grappe c’est de la musique concrète, un art du
son, de tous les sons, depuis la phonographie jusqu’ aux sons des synthétiseurs.
Ici, la conteuse raconte et la musique est un véritable cinéma pour l’oreille.
Un peu à la manière des dramatiques radiophoniques d’antan.
La musique, tour à tour, explore différents champs de l’écoute, chez les petits et les grands,
elle travaille sur la mémoire en ouvrant des espaces de voyage