Edito : Faut qu’ça saigne ! chantait Boris Vian
Que jaillissent alors des gueules grandes ouvertes des torrents de mots,
de paroles et d’histoires pour arroser nos graines de vie,
et partir, fleur au fusil, désarmer voleurs, imposteurs et autres boursicoteurs !
Car il est temps de rallumer les étoiles disait Apollinaire et de jeter aux horizons des villes et des champs
des pluies d’étincelles, de givres et de braises, de dresser de vrais chapiteaux de cirques imaginaires,
d’attiser le feu de récits inédits, de ne plus s’effrayer des faims de loup,
et plutôt que de les montrer du doigt, de décrocher toutes les lunes du firmament.
Il est temps d’arracher les oeillères de la passivité,
et de lancer les baladins de l’impossible à l’assaut des parois glissantes du combat
pour le droit de rêver debout !
Marie-France Marbach.