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La Chanson de l’homme qui n’avait pas de métierPar Bruno de la Salle Publié le 9 novembre 2016
par Bruno de La Salle
Vatchagan était fils de roi. Il s’était épris de la fille d’un tisserand, tisserande elle-même et il voulait l’épouser. Elle s’appelait Anaït. Vatchagan eut beaucoup de mal à convaincre ses parents. Il y parvint.Il en eut plus encore de difficultés à convaincre Anaït. Il n’y parvint pas. Elle ne voulait pas de lui. Ce n’était pas qu’elle fut insensible à sa beauté, à son courage, à son intelligence, à son titre mais le plus important manquait. Pour elle, le plus important c’était qu’il possédât un métier. Un métier qu’il pourrait exercer en toutes occasions pour demeurer libre. Et ce fils de roi ne savait rien d’un tel métier. Vatchagan était si amoureux d‘Anaït et avait une si grande confiance en elle qu’il se soumit à sa volonté. Il apprit le métier de tisserand.Et ce ne fut que lorsqu’il le possédât vraiment que la jeune femme accepta de devenir son épouse. A quelques temps de là, Vatchagan qui était devenu roi, voulut savoir ce qui se passait dans son royaume. Il voulait le savoir par lui-même. Il prévint sa femme de son intention et partit, déguisé en marchand, explorer son royaume. Il vit ce qu’il y avait à voir et que les rois habituellement ne voient pas. Il vit, en particulier, un matin, sur la place d’un marché, un vieil homme étrange que toute la population semblait craindre et respecter. Il fut intrigué, voulut en savoir plus sur ce personnage et s’arrangea pour parler avec lui. L’homme cherchait des artisans et payait bien. Vatchagan se proposa et fut engagé . Il se retrouva bientôt, sans avoir pu s’y opposer, tant il y avait été conduit habilement, emprisonné. Enfermé avec beaucoup d’autres malheureux comme lui, dans des cavernes cachées et fermées, réduit à travailler jour et nuit sous peine d’être tué. Il n’y avait aucun moyen d’échapper à la vigilance et à la cruauté des gardes qui les surveillaient. Il n’y avait d’issue que l’épuisement et la mort. C’est alors qu’il conçut son stratagème. Il proposa au vieil homme, qui ne rêvait qu’à s’enrichir, de réaliser un tissus tel qu’il lui rapporterait plus encore que tout ce qu’il avait gagné jusque là. Et il lui indiqua les rois et reines qui seraient disposés à l’acquérir et lui indiqua surtout la reine Anaït qui paierait plus encore que les autres.Le vieil homme accepta, fit apporter tout ce que demandait Vatchagan pour son ouvrage et attendit impatiemment que celui-ci fut terminée. Le roi artisan devenu esclave se mit alors à confectionner un tissage où parmi les fils d’or et d’argent était inscrit toute son histoire de misère. Il y écrivit les chaines et les fouets, la sueur, le froid, la fatigue, la mort, les chemins qui l’avaient mené jusque là. Il y mit tout le désespoir dans lequel il était tombé et tout ce qui devait permettre de l’en sortir. Il inscrivit tout cela dans son tissage mais sans qu’une autre qu’Anaït puisse l’interpréter. Et quand l’oeuvre fut achevée, il la montra à son bourreau qui s’en émerveilla et se hâta d’aller la proposer à Anaït. Il fut payé plus vite qu’il n’avait pensé mais d’une manière bien différente. Ainsi le roi Vachtagan fut libéré. Dans ces rubriques...
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A la suite de Paul Delarue, elle a rédigé et conduit, pendant plus de quarante ans, la (...) Lire la suite...
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Editions HESSEContes du ChevalPar Anne Marchand Publié le 19 octobre 2016
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