Dans ce livre, Jean-Marc Savary nous offre un nouveau conte initiatique, parchemin d’une époque inconnue. Sa lecture nous restitue le souffle d’une saga norroise et l’imprévu d’une épopée irlandaise.
A la façon des récits anonymes de jadis, cette Légende du Guerrier se veut le rappel de ce qui, dans l’ancien monde européen, constituait le plus vital d’une civilisation. Conjointement, la trame de l’histoire montre comment un monde fortement charpenté par la Tradition subit une épreuve fatidique et, du moins en apparence, ne peut échapper à l’effondrement.
Le mythe essentiel d’une Puissance des ténèbres vouée à prendre corps dans les hordes guerrières et pillardes, issues de territoires dont l’immensité même est synonyme de frontières incertaines, devait inspirer au XXème siècle des auteurs tels que J.R.R Tolkien (avec Le Seigneur des Anneaux) ou Julien Gracq (pour Le Rivage des Syrtes).
Dans La Légende du Guerrier, le Royaume de Gardar -on songe au Midgard- est envahi par les armées du sinistre Gaster. Par son nom il est donc l’hôte (gast en langue germanique) ; mais l’hôte indésirable, l’intrus. De plus, pareille appellation fait écho à la terre « gaste » des récits arthuriens ; terre privée de sa force vive, « désolée », désormais stérile car frappée de malédiction. L’herbe ne repousse pas là où passe l’invasion des Huns...