En grec, le conte s’appelle « para-mythe », terme qui désigne un mythe mineur, un mythe en parallèle. En grec ancien, « para-mythia » signifie par ailleurs « consolation ».
Comment le conte de transmission orale nous console-t-il ? Des exemples sont donnés montrant que le conte populaire met en scène la représentation de l’impensable, de la mort ou de l’amour. Ainsi, telle mère esseulée, endeuillée, donne vie avec ses larmes à un enfant invincible qui s’appelle « Jean des larmes » et la rend heureuse.
Le conte oral accompagne donc les moments de passages symboliques car il met en scène des traversées initiatiques, telles la naissance, les transformations vitales à la puberté ou encore la rencontre amoureuse. Le conte oral est récit en images oniriques. Il nous console en nous apaisant lorsqu’il emprunte le chemin très particulier de la métaphore qui permet la mise en récit de ressentis indicibles et inaccessibles.
En s’adressant à l’enfant en nous, le conte soigne, car il porte et accueille en son sein notre enfance oubliée. Plusieurs exemples sont donnés d’utilisation thérapeutique du conte, soit dans des situations de la vie courante, soit à partir de l’expérience d’Anna Angelopoulos tirée d’ateliers thérapeutiques qu’elle anime dans un contexte de soins psychiatriques, au centre Antonin Artaud de Reims.
Anna ANGELOPOULOS
Psychanalyste et spécialiste du conte, elle dirige depuis plusieurs années le Catalogue du conte grec, publié en plusieurs volumes en grec et en anglais. Elle a dirigé la rédaction du
n° 57/58 des « Cahiers de Littérature Orale » : « Comment classer, nommer les contes populaires ». Elle a traduit et publié chez José Corti les « Contes judéo-espagnols des Balkans » ainsi que dernièrement les « Contes de la nuit grecque ». Elle enseigne à la Maison du Conte de Bruxelles.
→ niveau requis : tout public
→ date limite d’inscription souhaitée : 27/01/2017
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