15 Actualités publiées
« Cétacé : légendes et Prophétie jubarte » un livre de Clément Riot - publié le 14 décembre 2016
 Quand les baleines se font lanceuses d’alerte : « Cétacé : légendes et Prophétie jubarte » un livre de Clément Riot
Clément Riot a une âme de conteur, et revendique sa filiation avec tous les transmetteurs d’histoires depuis que le monde est monde. Il aime rattacher ses propres récits aux mythes les plus lointains et a se vivre comme le continuateur d’une tradition millénaire, reprenant le flambeau passé par ses prédécesseurs, les célèbres et les obscurs, pour nous divertir et pour nous instruire. Car les contes ont toujours un message sous-jacent, au minimum une petite leçon de vie. Conteur, Clément Riot l’est pleinement, car il ne se contente pas d’écrire des textes, il les narre sur scène ; quelquefois en plein air, jouant sur différents registres : poétique, épique, fantaisiste, mystérieux… insérant avec maestria des légendes subsidiaires dans la légende principale sans pour autant que l’on perde le fil. Nous avions déjà aimé « LE GRAND PARLER DU PEUPLE AUROCH » et « LES CONTES DE 14-18 DE MÉMÈRE GERMAINE », ainsi que leur interprétation par Clément. Aujourd’hui, nous saluons la toute récente parution de « CÉTACÉ », conte cruel où l’humain ne tient pas le beau rôle. Sur la trame de la saga du peuple des baleines, né des doigts coupés d’une jeune fille est retracée la chasse de ces mammifères à travers trois « époques », l’auteur mettant sous nos yeux une triste réalité : l’homme, citoyen de la terre, a perdu le sens de ses responsabilités vis-à-vis du réseau complexe qui le relie aux autres formes de vie végétale ou animale. Car, si dans un premier temps il fut un préleveur respectueux de baleines, elles-mêmes consentantes à sacrifier quelques éléments de leur troupeau, s’ il allait jusqu’ à sacraliser la mise à mort des cétacés, il s’ est laissé gagner ensuite par le goût du profit. « Passe le temps, passe le temps, déplore le narrateur, plus les hommes étaient riches, opulents, plus les baleines souffraient peines, mort et tourments ». L’injustice engendre donc chez, le peuple des océans surprise, puis révolte, puis vengeance. A quand le dernier tsunami punisseur ? « CÉTACÉ, nous crie en fait « c’est assez ». Assez de violations indécentes du milieu naturel, assez de ce que l’auteur nomme « les bouilloires perpétuelles », usines toxiques, nucléaires ou autres, pollutions en tout genre. « Nous avons, écrit Clément Riot dans ·le prologue de « Cétacé », choisi de parler ; alors, écoutez cette histoire, croyez-y ou non, elle est vraie à sa façon. Aveugles aux corps de cétacés échoués sur nos rivages, sourds au chant des sirènes, nos mémoires sauront-elles retrouver le sens, le message, finalement transparent de cette prophétie des abysses ? ». Questionnement sérieux qui ne plombe jamais les délices du conte et des petits contes intercalés comme : « Pourquoi les baleines n’ont qu’un baleineau », « La légende de Sedna", « L’histoire des deux lézards". Ajoutons que le livre est illustré de façon très poétique dans un graphisme épuré par la propre fille de l’auteur, Jeanne Riot. Designer pluridisciplinaire. * baleine à bosse (Françoise Mazet-Sitger. « Le Courrier de Céret », n°1977, 12-19 décembre 2016)
Critique de Presse de "Cétacé : légendes et prophétie jubartes", "Le Travailleur catalan", n°3669, 18/11/2016 - publié le 14 décembre 2016
Le Travailleur catalan, Semaine du 18 au 24 novembre 2016, N°3669, p 14, Culture Cétacé, un nouveau livre de Clément Riot L’univers du conte. Partition à deux mains : Clément Riot a écrit. Jeanne Riot, sa fille, a illustré. Clément Riot aime les animaux fantastiques. Il nous a déjà conté, à maintes reprises et sous diverses formes, en compagnie de musiciens, l’aventure du Grand parler aurochs, dont il a publié le texte en édition bilingue, français et espagnol. Son nouveau livre a pour titre Cétacé, légendes et prophétie jubartes. Pour ceux qui l’ignoreraient, le terme jubarte a trait à la baleine. Et cette fois c’est en compagnie de sa fille, Jeanne Riot, qu’il a mené l’aventure. Clément a écrit le texte et Jeanne l’a illustré. En un prologue, trois époques et un épilogue, nous évoluerons dans le monde des baleines et autres multiples êtres, plantes et animaux, liés à la mer. Le monde des baleines, voire… Avec Clément Riot les êtres humains ne sont pas loin, eux-mêmes étranges animaux aux avatars souvent bien plus complexes et inattendus encore que ceux de leurs proches ou lointains compagnons fantasmagoriques. À preuve un épisode inspiré par le tsunami et bien d’autres allusions. C’est pourtant dans le monde des éléments marins, dans une mythologie baleinière que nous allons tout d’abord nous plonger. « Mon conte prend son chemin, court vers la mer, court à la crête des vagues … pour retrouver la reine des mers, la baleine qui est grande, tellement grande… » Ainsi l’auteur engage-t-il une course agitée qui transgresse l’espace et les siècles et qu’entrecoupent des légendes, telle celle qui nous dit Pourquoi les baleines n’ont qu’un baleineau. Les histoires contées ont plusieurs faces, les baleines sont de diverses espèces et les animaux qui les entourent transforment parfois leur destin. Et les hommes, ces grands naïfs, traversent ou accompagnent cela, le plus souvent inconscients de ce qui se passe et se trame. Les dessins en aplats de couleurs, jaunes ou bleues, épurés et joliment découpés, évocateurs des éléments où baigne le récit, disent l’entente profonde entre la dessinatrice et le narrateur, la joie qu’ils partagent. Légendes au pluriel, dit le titre. Prophétie est au singulier. Clément Riot conteur, manipulateur de mythes, fait planer le mystère. Alors, la prophétie ? Lisez Cétacé et vous saurez tout. Yvette Lucas Clément Riot. Cétacé, légendes et prophétie jubartes. Illustrations et graphisme Jeanne Riot. Delatour France, Contes et dits de toujours, 2016. 85p. 14 €
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- Critique de Presse de "Cétacé : légendes et prophétie jubartes", "Le Travailleur catalan", n°3669, 18/11/2016
« Cétacé : légendes et Prophétie jubarte » un livre de Clément Riot - publié le 14 décembre 2016
 Quand les baleines se font lanceuses d’alerte : « Cétacé : légendes et Prophétie jubarte » un livre de Clément Riot
Clément Riot a une âme de conteur, et revendique sa filiation avec tous les transmetteurs d’histoires depuis que le monde est monde. Il aime rattacher ses propres récits aux mythes les plus lointains et a se vivre comme le continuateur d’une tradition millénaire, reprenant le flambeau passé par ses prédécesseurs, les célèbres et les obscurs, pour nous divertir et pour nous instruire. Car les contes ont toujours un message sous-jacent, au minimum une petite leçon de vie. Conteur, Clément Riot l’est pleinement, car il ne se contente pas d’écrire des textes, il les narre sur scène ; quelquefois en plein air, jouant sur différents registres : poétique, épique, fantaisiste, mystérieux… insérant avec maestria des légendes subsidiaires dans la légende principale sans pour autant que l’on perde le fil. Nous avions déjà aimé « LE GRAND PARLER DU PEUPLE AUROCH » et « LES CONTES DE 14-18 DE MÉMÈRE GERMAINE », ainsi que leur interprétation par Clément. Aujourd’hui, nous saluons la toute récente parution de « CÉTACÉ », conte cruel où l’humain ne tient pas le beau rôle. Sur la trame de la saga du peuple des baleines, né des doigts coupés d’une jeune fille est retracée la chasse de ces mammifères à travers trois « époques », l’auteur mettant sous nos yeux une triste réalité : l’homme, citoyen de la terre, a perdu le sens de ses responsabilités vis-à-vis du réseau complexe qui le relie aux autres formes de vie végétale ou animale. Car, si dans un premier temps il fut un préleveur respectueux de baleines, elles-mêmes consentantes à sacrifier quelques éléments de leur troupeau, s’ il allait jusqu’ à sacraliser la mise à mort des cétacés, il s’ est laissé gagner ensuite par le goût du profit. « Passe le temps, passe le temps, déplore le narrateur, plus les hommes étaient riches, opulents, plus les baleines souffraient peines, mort et tourments ». L’injustice engendre donc chez, le peuple des océans surprise, puis révolte, puis vengeance. A quand le dernier tsunami punisseur ? « CÉTACÉ, nous crie en fait « c’est assez ». Assez de violations indécentes du milieu naturel, assez de ce que l’auteur nomme « les bouilloires perpétuelles », usines toxiques, nucléaires ou autres, pollutions en tout genre. « Nous avons, écrit Clément Riot dans ·le prologue de « Cétacé », choisi de parler ; alors, écoutez cette histoire, croyez-y ou non, elle est vraie à sa façon. Aveugles aux corps de cétacés échoués sur nos rivages, sourds au chant des sirènes, nos mémoires sauront-elles retrouver le sens, le message, finalement transparent de cette prophétie des abysses ? ». Questionnement sérieux qui ne plombe jamais les délices du conte et des petits contes intercalés comme : « Pourquoi les baleines n’ont qu’un baleineau », « La légende de Sedna", « L’histoire des deux lézards". Ajoutons que le livre est illustré de façon très poétique dans un graphisme épuré par la propre fille de l’auteur, Jeanne Riot. Designer pluridisciplinaire.

- Le Courrier de Céret, n°1977, 12 décembre 2016
(Françoise Mazet-Sitger. « Le Courrier de Céret », n°1977, 12-19 décembre 2016)
En jouant sur les mots - publié le 7 septembre 2015
Conteur. Dans le cadre de l’exposition Narcisse, Clément Riot invite à réfléchir sur l’art dans la société :C’est une manière originale d’appréhender une exposition, tirer au sort des lettres, lesquelles suggèrent des mots, lesquels entraînent des réflexions. Clément Riot, conteur, en a fait la matière d’une prestation intitulée Petites histoires du narcissisme en abécédaire . Il l’a donnée, par deux fois, dans le Centre d’art contemporain Walter Benjamin, la deuxième ayant lieu samedi dernier. Narcisse, autoportrait, miroir ... le thème de l’exposition est inépuisable, plutôt qu’une démonstration, Clément Riot table sur le hasard, il suffira de tirer des fils. Les spectateurs sont ainsi invités à proposer une lettre, et c’est parti. 0 comme orgueil, B comme beauté, ou laideur, son pendant, F comme fonction (de l’art), V comme variations ... Chaque choix donnant au conteur l’occasion de raconter une belle histoire, une légende, ou de reprendre quelque texte de son panthéon personnel. En tête, ceux de l’écrivain uruguayen récemment disparu Éduardo Galeano, formidable prosateur, intellectuel engagé. S’en suit un joyeux mélange de contes, mettant souvent en scène quelque artiste face à un empereur chinois, de fables et paraboles, de textes avec chute, de pensées pertinentes, sans oublier le clin d’œil à Visa. C’est pétri de drôlerie et d’intelligence, après ça on portera forcément un regard différent sur l’exposition. Exposition visible jusqu’au 27 septembre. N.G. Le Travailleur Catalan, n°3611, 04-10 septembre 2015.
"Les contes de 14-18 de Mémère Germaine" Par Clément Riot - publié le 4 mai 2015
Les yeux d’une femme lucide, la voix d’une femme enjouée, le coeur d’une grand-mère qui raconte. Voici cinq petits contes, comme les cinq années de guerre. Loin de toute actualité commémorative, la découverte en 2012 d’une carte postale adressée par Mémère Germaine
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à mon grand-père Georges, fut l’étincelle qui réveilla des souvenirs bien enfouis : récits de vie, contes, petites histoires, anecdotes familiales et d’époque, autant de pépites qui, chez tout un chacun, ne prennent de valeur que bien plus tard, avec la notion du temps et de la vie. Donc ici, pas de collectage, de folklore ou d’Histoire, il restait juste comme une incroyable présence, une pulsion de vie, une atmosphère et une épaisseur humaines qui me semblaient dignes d’être transmises. Germaine étant une femme, pas ici de combats ni de vie de tranchée ; juste un vécu de la guerre, si loin… si proche. Une jeune femme comme tant d’autres, restée travailler aux champs et nourrir les bêtes, une jeune femme qui allait perdre un frère et un mari. Entre récits de vie collectés et retravaillés et contes inventés à partir d’une ou plusieurs sources, dialectique entre création et restitution, mensonge et vérité : qu’est-ce que l’authentique ? Ne demandons pas au conte son état civil et régalons-nous de ce qu’il offre de vivant ! chez Delatour France, avec des illustrations orginales de Laurence Godon-Pirof (EAN 9782752102454 - Réf. BDT0008 - 13€) Disponible en librairie, sur Amazone, auprès des éditeurs et de l’auteur. Le Livre est le contenu d’un Spectacle de conte, sobre et dépouillé, pouvant s’adapter à tous les lieux... de l’intime à la salle de Spectacle qui peut être présenté en deux versions : conteur seul (1h10) ou conteur et accordéon (1h10-1h20).

Les Contes de 14-18 de mémère Germaine - publié le 24 avril 2015
Le Travailleur catalan, n°3572, 31 octobre 2014, p10, Y.L. Le Courrier de Céret, n°1870, 24 novembre 2014, Francoise Mazet-Sitger Dernières Nouvelles d’Alsace, édition de Saverne, 22 avril 2015, P.B.
Les Contes de mémère Germaine 14-18. Clément Riot mêle grande et petite histoire dans un conte unissant les générations. Le conte ne s’adresse pas qu’aux enfants. Les contes de 14-18 de mémère Germaine dont Clément Riot a inauguré le récit samedi 25 octobre à Argelès concernent plutôt les adultes. Non parce que 14-18 évoque une guerre terrible, mais surtout parce que l’art singulier de Clément Riot est teinté d’une extraordinaire érudition et très subtilement complexe. Habituellement l’imaginaire de ce créateur conteur s’envole dans des contrées fantastiques où son inventivité se déploie sans limites. Il aborde ici des récits qui s’enracinent dans un terreau fait de mort et de glaise au réalisme terrifiant. Sans pour autant brider l’imagination. Mémère Germaine raconte cinq histoires pour les cinq années de la guerre. Le conteur nous prévient cependant : « Elles n’ont à l’origine rien à voir avec une quelconque actualité commémorative et ne correspondent à aucune intention de célébration, commande ou prévision de marché. » Simplement, la découverte carte postale adressée par Mémère Germaine à grand-père Georges a réveillé des souvenirs. Souvenirs où se mêlent la petite histoire individuelle et la grande Histoire collective. L’art consommé de l’auteur-conteur revivifie ces récits enfouis, y mettant sa patte, son talent, sa vivacité et la distance imprimée par le temps et la mémoire. On commence par le loup, le scorpion et le crocodile, faisant ainsi un clin d’oeil à la tradition du conte qui outrepasse les temps et les lieux. Puis on fait surgir le petit cheval nommé Bijou qui s· échappa des mains des Allemands. Et l’histoire des blessés à mort, de l’horreur déchaînée, des proches disparus s’intègre au récit. Les comptines chuchotées aux enfants sont susurrées par l’accordéon de Jean-Paul Sire, présent aussi dans de lumineux intermèdes. Vous pourrez écouter les contes de mémére Germaine mercredi 19 novembre à Perpignan, à l’auditorium du Conservatoire à 15h et 18h ou dimanche 23 novembre à Cabestany, à 14h30, au centre culturel Jean Ferrat. Ils sont aussi publiés dans un petit livret illustré par les dessins de Laurence Gordon-Pirof qui sera présenté le Jeudi 20 novembre à 18h à la librairie Torcatis. Y.L. (Le Travailleur catalan, n°3572, 31 octobre 2014, p10)
Clément RIOT, passeur d’histoires ‘ trans-générationnel ’avec « Les Contes de 14-18 de Mémère Germaine ». Clément Riot, qui a vécu dans les années 80 à Céret, aujourd’hui conteur et compositeur de musique acousmatique a de qui tenir, du moins en ce qui concerne sa façon de donner vie à des histoires par la parole et le geste. En effet, sa grand-mère, Germaine, possédait déjà ce don et a nourri l’enfance de son petit-fils de multiples récits qui se sont déposés au fond de sa mémoire. Ils y dormaient jusqu’au jour où Clément est tombé sur une vieille carte postale écrite par son aïeule à son grand-père Georges.. Cet équivalent de « la madeleine de Proust » l’amena à repenser au talent de narratrice de sa grand-mère, à ce dépôt qu’elle lui avait transmis et qui méritait une trace tangible. Le petit-fils a donc ressuscité, parmi les nombreux contes sortis de la bouche de Germaine cinq récits et les a rassemblés dans un livre sous le titre « Les Contes de 14-18 de Mémère Germaine », superposant sa propre sensibilité poétique au souvenir des mots entendus. Dans sa préface, il insiste sur deux points : l’un est que la valeur de ces contes réside dans leur marque de fabrique : la façon dont Germaine savait s ’ approprier contes anciens, anecdotes de famille ou du terroir pour les accommoder à sa sauce et les accompagner de sa philosophie personnelle. Vautre concerne la période de 14-18. Clément Riot se défend d’avoir voulu se rattacher à « une quelconque actualité commémorative », en raison du centenaire de la déclaration de guerre. II se trouve simplement que Germaine, son frère, ses trois soeurs, orphelins de mère, ont vécu leur jeunesse dans ce terrible contexte. Son frère et son époux sont morts au front. Aussi ses contes ne sont-ils pas à l’eau de rose, certains sont empreints de la cruauté de ces temps difficiles. Mais Mémère Germaine n’était ni dure ni aigrie et savait adapter ses récits à l’âge du petit Clément et en faire pour lui des leçons de vie. Mémère Germaine n’est plus, mais ses contes revivent de bien belle manière, non seulement sur le papier, dans le livre de Clément Riot (Delatour France), avec illustrations originales de Laurence Godon-Pirof, mais aussi sur scène, puisque son petit-fils en a fait un Spectacle accompagné à l’accordéon par Jean-Paul Sire, destiné aux adultes comme aux enfants. Car les histoires ne vivent vraiment que lorsqu’elle passent de bouche à oreille. Francoise Mazet-Sitger (Le Courrier de Céret, n°1870, 24 novembre 2014){{}} Voilà un Spectacle intelligent, beau, sensible, émouvant qui aurait sa place dans la programmation de la nouvelle salle de l’Union de Céret et qui intéresserait les cérétans après les habitants d’Argelès, Cabestany et Perpignan (Conservatoire). La semaine prochaine un extrait du livre « Les Contes de 14-18 de Mémère Germaine ».
(Dernières Nouvelles d’Alsace, édition de Saverne, 22 avril 2015) Bouxwiller - Musiques au Pays de Hanau Destins de femmes dans la Grande guerre […] le destin de Mémère Germaine dans sa campagne, havre de paix rurale devenu théâtre d’opérations militaires. Le conteur Clément Riot s’installe avec un rare bonheur dans un récit où la simplicité du verbe devient beauté, où le mouvement du corps a toute sa place. D’un geste de l’avant-bras, il fait minutieusement vivre devant le public les mouvements d’un cheval qui finit par s’éloigner au galop en vainqueur de l’ennemi. Un coup d’oeil, une inflexion de voix campent des scènes et des personnages, évoquent la présence réelle ou fantasmée du loup, l’histoire du renard ou de l’âne dans le puits. Un accordéon créateur d’ambiance Si la souffrance est bien présente, elle n’en laisse pas moins sa place à un présent fait de petits bonheurs et de tendresse, à ce bon sens paysan, cette assurance des humbles parlant en toute liberté. C’est là une très utile démonstration de l’efficacité et de la beauté du verbe simple, une sorte de revanche sur une littérature « d’effets de style ». Jean-Paul Sire, accordéoniste, très sensible à tout cela, est un fidèle compagnon de cette aventure créative. Son instrument, populaire par excellence, est parfois là en accompagnement, mais plus souvent créateur d’ambiance de façon autonome. Des moments de silence, sans parole ni musique, découpent le récit en cinq chapitres, un par année de guerre. L’attention très soutenue du public, remarquée et saluée par les artistes, était bien la preuve que toutes ces qualités avaient été perçues à leur juste valeur. Il faut s’en réjouir. P.B. (Dernières Nouvelles d’Alsace, édition de Saverne, 22 avril 2015)
le conteur Clément Riot de passage à la médiathèque interprète son conte « Histoires d’os, de chair et de peau » - publié le 9 janvier 2014
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Clément Riot est conteur professionnel depuis un peu plus d’une quinzaine d’années. Mais. Sa vocation remonte à .bien plus loin. « J’ai commencé à conter très jeune, à l’âge de 20 ans, se souvient-il. Mais j’ai ensuite dû arrêter pour diverses raisons et devenir bibliothécaire ». Malgré tout, ce parisien d’origine, qui crée également des Spectacles où paroles et musique s’entremêlent, a toujours gardé au fond de lui la passion des contes : « C’est un univers infini, s’enthousiasme-t-il. Les contes parlent à tout le monde. Ils touchent aussi bien à l’inconscient, qu’à l’histoire ou à la culture ». Le répertoire de Clément Riot est décidément très vaste. Il s’étend des contes traditionnels aux créations originales. « J’aime notamment beaucoup les contes comme les 1001 nuits, où les histoires s’imbriquent comme des poupées russes » confie-t-il.
• Un contrat avec la nature Et justement, c’est à ce genre de conte que Clément Riot donnera vie demain, à partir de 15h, à la médiathèque. Accessible aussi bien aux enfants qu’aux adultes, Histoires d’os, de chair et de peau se déroule dans une « préhistoire imaginaire ». Il relate l’aventure de chasseurs qui passent un contrat avec la nature pour obtenir du gibier à l’infini. Mais, à l’intérieur de ce récit cadre, les chasseurs en question, qui finissent par rompre le contrat par cupidité, se racontent eux aussi des histoires. Comme celle d’un arbre auquel on enlève tous ses fruits. Ou encore celle d’un mystérieux contrat passé à l’origine des temps entre la Terre et l’Homme. Une création originale ? En grande partie. Mais Clément Riot préfère parler d’ « adaptation » : « Je me suis inspiré de contes et de mythes du monde qui appellent au respect de la nature, explique-t-il. La morale de l’histoire, c’est qu’on ne peut pas tout avoir, tout prendre, tout consommer ». Un conte qui puise son inspiration dans une tradition séculaire. Mais qui n’en fait pas moins fortement écho à la situation actuelle. Arnaud Andreu L’Indépendant, mardi 7 janvier 2014. « Histoires d’os, de chair et de peau » demain, mercredi 8 janvier, à partir de 15 h, à la médiathèque intercommunale Jean-Ferrat. Durée : entre 50 minutes et 1 h 15. Pour tout public à partir de 6 ans. Gratuit.
La Chambre aux images, Extr 1 - publié le 2 décembre 2013
La Chambre aux images (Extr1) : conteur Clément Riot, flûtes à bec, viole de gambe, petites percusions.
Spectacle pour conteur, flûte à bec, viole de gambe, petites percussions, d’après les mythes de Tristan et Iseult. Conception et narration Clément Riot, musique Bruno Giner. Captation vidéo 27 novembre 2013, Toulouges (66350), représentation (version courte, scolaire : 1h10) dans le cadre de Musique au collège organisé par la Ligue de l’Enseignement des Pyrénées-Orientales.
Conte. Histoires d’arbres et autres choses : critique de presse parue dans - publié le 23 avril 2013
C’était le dimanche 24 mars après-midi, dans le cadre agréable de la Maison de la Catalanité, un rendez- vous non moins agréable avec l’univers du conte. Sur scène, Clément Riot, décidément bien dans son élément.
Demi-sourire, ton décalé, juste ce qu’il faut pour ne pas se prendre trop au sérieux, diction d’une belle fluidité. Le propos ? « Arbres voyageurs, hommes déra- cinés » autant dire la poésie du paradoxe, le charme de l’imaginaire.
L’auditoire aura été comblé, avec un roi ser- pent passablement macho, une jeune femme fine mouche mais hélas pas assez, des secrets difficiles à garder, d’anciennes légendes revisitées...
On ne sait qu’elle est la part de textes existants et celle de l’imagination fer- tile du conteur, mais peu importe, Clément Riot captive, amuse, surprend, fait retrouver les émerveillements de l’enfance. N.G.
Le Travailleur Catalan, n°3501, 5-11 avril 2013.
La Chambre aux images, - publié le 5 novembre 2012
« Tristan et Iseult sur l’échiquier des contes universels » : « En s’emparant du thème de Tristan et Iseult, le conteur s’offrait la plus belle des histoires d’amour et y pouvait développer son propre imaginaire, y faire se croiser d’autres contes, multiplier les paraboles et les métaphores. [...] Dans ce travail sur l’oralité, la musique nous contait d’autres points de cette histoire, elle était une autre voix. La composition de Bruno Giner faisait le lien, tout en finesse, entre le smusique du Moyen-âge et son écriture contemporaine. L’époque ancienne était surtout représentée par la couleur des instruments, tandis que la modernité résidait dans l’écriture même. La musique nous chantait les atmosphères, les sentiments, la dramaturgie. [...] Cerné par les belles sculptures végétales de Charles Dalant [...] le conteur nous entraînait à suivre Tristan dans ses aventures fabuleuses, déplaçant ses héros sur un échiquier de verre. [...] Cette Chambre aux images ne manquait ni de poésie, ni d’onirisme et nous plongeait avec délice dans les affres de la passion idéalisée. » J-M Collet,L’Indépendant, vendredi 30 janvier 2004.
« Le VIII° festival de musique et de poésie : un beau succès » : « Le VIII° festival Concert d’été visages de la Méditerranée, qui se déroule habituellement en juin a été décalé début septembre. La qualité était toutefois au rendez-vous. [...] La tramontane enfin calmée, le public a assisté à la Chambre aux images, un conte magnifié par le décor qu’offre la nouvelle place de l’église cernée par les statues de Charles Dalant et servi par Clément Riot, conteur véritablement “habité”. Il a su tenir en haleine son auditoire durant plus de deux heures, aidé en cela par la musique de Bruno Giner, Fanette estrade à la flûte (envoûtante) et Christian Sala à la viole de gambe (nostalgique ou parfois guerrier). [...] » L’Indépendant, lundi 24 septembre 2007.
« La Chapelle de Juhègues a accueilli des troubadours pour un conte d’antan qui reste d’actualité » : "Avant d’entraîner le public familial présent à suivre les aventures de Tristan et Iseult, Clément Riot, le conteur a énonce cinq vérités C’est une histoire ancienne aussi vieille que cette chapelle – cette histoire d’hier est aussi une histoire d’aujourd’hui – une histoire qui parle d’amour, de courage, de fidélité, d’infidélité, de loyauté, toutes choses toujours d’actualité – cette histoire n’est pas spécialement une histoire pour enfants, elle est pour tout le monde, pour tout oreille – vous connaîtrez une fin rarement dévoilée. Devant une nombreuse assistance et pendant plus d’une heure, notre conteur, aimant mettre en relation narration et musique, a relaté avec talent, comme le faisaient les troubadours du moyen âge, l’histoire des deux amoureux en déplaçant souvent les figurines des héros sur un échiquier de verre. […] Il était accompagné par Fanette Estrade, maniant avec une aisance parfaite les différentes flûtes à bec et les petites percussions et par Christian Sala, imperturbable à la viole de gambe, pour une musique de Bruno Giner. […] La voix, la musique, et toute la symbolique de l’histoire ont permis la réalisation d’un Spectacle total. Cette Chambre aux images a charmé le public qui a eu droit à deux versions finales”. R.M, L’Indépendant, lundi 13 octobre 2008.
Education musicale sept 2010. Télécharger. La Chambre aux images, à l’Auditorium Saint-Germain le 7 juin 2010 Une fois encore, le conteur Clément Riot fait entrer son public dans un univers magique, riche de symbolisme. Ici, c’est le mythe de Tristan et Iseult que le comédien a revisité dans un Spectacle pour conteur, flûtes à bec, viole de gambe & petites percussions. Ce Spectacle intègre des versions antérieures du mythe enrichies d’emprunts et d’allusions (Mille et une Nuits, Contes de Grimm…), révélant les multiples facettes du psychisme et des valeurs humaines. Tristan rejoue sa propre histoire autour d’un grand échiquier en verre. D’emblée, le spectateur est plongé dans une temporalité différente, onirique, au service de l’émotion et du questionnement intime. Tristan se remémore sa vie, la recompose dans un récit aux couleurs étranges où musique et voix nous font partager des émotions universelles.
Le récit est soutenu et prolongé par une musique originale de Bruno Giner, évoquant musiques médiévale, traditionnelle & contemporaine dans un style très personnel. Flûtes à bec (ténor et basse) et viole de gambe évoluent en effets parfois surprenants pour des instruments généralement assignés au répertoire de la musique ancienne. Les petites percussions maniées par Clément Riot & Fanette Estrade apportent au récit une atmosphère envoûtante, dépaysante, donnant au conte une dimension encore plus interrogatrice. Conteur et musiciens sont totalement investis dans le Spectacle. La voix délicate et bien posée de Clément Riot fait couler le texte dans une fluidité entraînant l’auditeur dans le sillage du mythe. Fanette Estrade, pieds nus, évoque une flûtiste orientale enveloppée dans une aura sonore aux résonances magiques. Christian Sala, à la viole de gambe, se montre tour à tour rude ou enchanteur, toujours dans une aisance remarquable. La Chambre aux images est un Spectacle total, adapté à toutes les générations, qui tient le spectateur en haleine jusqu’à la fin… inhabituelle, il faut le dire ! Chacun y trouvera quelque chose à puiser car la magie du conte transcende le temps et l’espace, ouvre aux dimensions secrètes de l’esprit et du cœur. Un jeu de parties fixes et mobiles permet - dans l’esprit des musiques et contes traditionnels - de proposer plusieurs durées, variantes et versions. Ce Spectacle est généralement proposé en version complète (2h20) ou en version courte (1h15).
Il est destiné tant à un milieu scolaire qu’à des festivals ou différentes manifestations. Renseignements : 04 68 51 78 34.www.clement-riot.com ou : contact@clement-riot.com
Gérard Moindrot . L’Education musicale, lettre d’information, septembre 2010.
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- Dossier à Téléacherger
Yvette Lucas - publié le 3 novembre 2012
« L’ECHIQUIER DES SEDUCTIONS : joute sonore et verbale pour un conteur et 8 haut-parleurs » :
« L’échiquier des séductions » de et par Clément Riot Un Opéra de chambre pour un public séduit
Conteur et compositeur de musique acousmatique, Clément Riot ne cesse d’explorer l’univers des mots et des mille et une façons de les mettre en parole. Sa dernière création, « l’Echiquier des séductions » (le 9 mars à l’auditorium du Conservatoire de Perpignan), offre une osmose particulièrement réussie entre ces deux sources d’inspiration. Seul en scène, dans un décor de hautes pièces d’échiquier transparentes, avec huit haut-parleurs disséminés dans la salle, il se livre à une joute oratoire mettant en scène deux personnages familiers des contes traditionnels : le souverain et la belle. Le défi, toujours selon la tradition, résoudre une énigme ou mourir. Bien entendu, pour la Belle, gagner signifie aussi épouser le souverain. L’originalité de l’histoire est que ces deux personnages sont maîtres en parole. Et Clément Riot, maître des mots et de la création musicale. C’est donc une joute amoureuse sonore et verbale que nous sommes invités à écouter. Côté parole c’est un jeu incessant autour des mots : énigmes, jeux de mots, évocation de contes fantastiques comme celui du serpent qui détient la parole obscure (à ne jamais dévoiler sous peine de mort), métaphores, détours verbaux qui tiennent l’adversaire en haleine, tout ceci en forme de défis multipliés, de proximité et d’évitements et d’un incessant jeu avec la mort, condition ultime de la beauté des contes… Ceci soutenu, harmonisé, avec une bande-son remarquablement travaillée où se mêlent en un subtil équilibre des enregistrements de musique instrumentale et des créations numériques. C’est dans cette délicate répartition des rôles entre le conteur et la musique qu’on reconnaît l’art de Clément Riot : tantôt les deux éléments jouent ensemble, tantôt prenant le relais du foisonnement des mots la musique se déploie seule, intimement accordée à la trêve ainsi créée. Le récit du conteur solitaire, à la voix si justement mesurée, est ponctué du déplacement des pièces de l’échiquier dont la transparence colorée fait naître des jeux de lumière habilement déployés par l’intervention de Guy Jacquet, qui a aussi assuré la direction scénique. Il convient pour conclure de rendre hommage au travail du Groupe des Musiques Vivantes de Lyon (GMVL) qui a aidé à la spatialisation du son, de remercier la ville d’Alenya qui a mis la salle Antonio Machado à disposition pour cette création et le Conservatoire de Perpignan qui l’accueillait dans le cadre de sa saison pédagogique. Yvette Lucas (Le Travailleur Catalan, n°, 17-23 mars 2012.
L’Epopée de la Constellation du taureau Ou Le Grand Parler du peuple Aurochs - publié le 8 septembre 2011
Presse : La troisième Voie Palau-Del-Vidre. Douzième festival “Visages de la Méditerranée.” En 2009, dans « Aujourd’hui Musiques », vous avez vu et apprécié, comme nous, « Le Grand-Parler Aurochs ou l’épopée de la Constellation du taureau », oratorio pour narrateur et cobla : livret, Clément Riot ; composition, Roland Besson ; interprètes, Cobla Mil.lenaria et Clément Riot (cf. Y. Lucas TC n° 3341 du 13-19/11/2009). Le 12e festival « Visages de la Méditerranée » à Palau-del-Vidre nous a offert ce 2 juillet une version pour narrateur et accordéon, version de chambre pourrait-on dire.
Mais s’il s’agit d’une version dépouillée, elle n’est en rien appauvrie, bien au contraire. La composition, adaptée pour l’accordéon, trouve une autre vie, soutenue avec fougue par Virgile Goller. Vous le connaissez sans doute par ses Madeleines et son Avant-Bras, peut être aussi par ses vibrantes improvisations et accompagnements de films muets ou la composition de la musique de « L’Exil d’un peuple », documentaire d’époque sur la Retirada.
Avec Virgile, passion et plaisir sont au rendez-vous. Il s’investit dans la composition puissante de Roland Besson, mais bien plus, sa fraîcheur, son enthousiasme et l’exploitation de tous les registres de son instrument ajoutent à la dimension scénique. Cette expression scénique laconique, certains diraient à tort simpliste - merci Guy Jacquet - donne toute sa force et sa magie au conte initiatique de Clément Riot. Le mot oratorio semble avoir été créé pour ce Spectacle sans décor ni costume, sur un sujet lyrique, sacré, sacrificiel même. Cette simplicité assumée, si bien entretenue -12 paires de cornes qui voyagent dans le temps et l’espace - pour ne garder que l’essentiel et nous laisser déguster ce texte, gourmand et finement ciselé, bourré de références aux grandes mythologies.
Ces mythes taurins, du fond des grottes préhistoriques, d’Apis, de Mithra, du Minotaure, des taureaux du Soleil que nous croyons connaître, Clément les incorpore comme autrefois la chair de l’aurochs sacré et se les approprie pour les rendre uniques avec son inventivité et sa faculté à créer du rêve. Les mouvements, la lumière, les déplacements, les noirs et les blancs, la lenteur, j’oserai même parler de « temple », tout s’harmonise intimement en une « faena ». Comme aux moments clés du combat réel, la musique emporte tout, qu’elle soit harmonieuse ou concrète. Cette re-visite de l’histoire, si personnelle, où le poète finit par étouffer l’historien, où la poésie prend le pas sur le mythe est novatrice. Débuter les deux pieds ancrés dans les traces fossilisées de l’aurochs de Lascaux pour finir le regard planté dans une constellation d’hiver tient du tour de force. Ce Spectacle qui s’appuie sur les fondations de nos civilisations touche à l’Universel. Et si les aurochs c’était les hommes…
Nous connaissions Clément compositeur, conteur, écrivain. Voici Clément démiurge ; ses histoires deviennent l’Histoire.
À quand une nouvelle prestation ? Que les absents qui ont eu tort puissent se rattraper. Mais ceci est une autre histoire… Christian SOURNIA (Le Travailleur Catalan, N°3421 - Semaine du 15 au 21 juillet 2011)
Les premières journées d’Aujourd’hui Musiques ont fort bien illustré la complexité du thème choisi cette année […] Une révélation : les infinies ressources de la cobla Le titre est mystérieux. Lundi soir, en partenariat, disons plutôt en osmose, avec la Cobla Mil.lenaria, Clément Riot nous contait « Le grand parler aurochs ou l’épopée de la constellation du taureau ». A travers mythes et récits méditerranéens où surgissent dieux de l’Olympe et héros consacrés, il fait évoluer les aurochs, ces animaux antérieurs à l’homme et reproduits sur les dessins rupestres, conte leurs exploits, magnifie leur bravoure et fait surgir, au-delà de leur disparition, leurs modernes héritiers : bœuf, bison, taureau. La Cobla Mil.lenaria, « cobla moderne » de onze musiciens, joue en contrepoint du récit, l’accompagnant par des instruments isolés ou en groupe réduit, lui laissant toute sa portée. Mais, dans un savant équilibre, la cobla propose aussi de nombreux intermèdes, atteignant alors toute sa puissance et développant d’inattendues audaces, montrant toute la richesse et l’ample registre, du son pur du flaviol à la force des cuivres, qu’offre une telle formation. Si quelques accents de sardane, surtout au début, sont fort bien venus, la composition se développe bien Au-delà, dans un modernisme allant s’amplifiant qui plonge l’auditeur au cœur de la création contemporaine. Eclatante démonstration de ce que peuvent des instruments trop souvent confinés à la transmission de la pure tradition. Cette création mondiale, fruit conjugué de l’inventivité de Clément Riot et du compositeur Roland Besson, portée avec fougue et ferveur par les instrumentistes de la cobla, mérite de faire un beau chemin et de ravir de nombreux auditeurs, comme nous l’avons été nous-mêmes. Yvette Lucas (Le Travailleur catalan, n°3341, semaine du 13 au 19 novembre 2009)
L’Epopée de la Constellation du taureau Ou Le Grand Parler du peuple Aurochs - publié le 31 août 2011
Presse : La troisième Voie
Palau-Del-Vidre. Douzième festival “Visages de la Méditerranée.”
En 2009, dans « Aujourd’hui Musiques », vous avez vu et apprécié, comme nous, « Le Grand-Parler Aurochs ou l’épopée de la Constellation du taureau », oratorio pour narrateur et cobla : livret, Clément Riot ; composition, Roland Besson ; interprètes, Cobla Mil.lenaria et Clément Riot (cf. Y. Lucas TC n° 3341 du 13-19/11/2009). Le 12e festival « Visages de la Méditerranée » à Palau-del-Vidre nous a offert ce 2 juillet une version pour narrateur et accordéon, version de chambre pourrait-on dire.
Mais s’il s’agit d’une version dépouillée, elle n’est en rien appauvrie, bien au contraire. La composition, adaptée pour l’accordéon, trouve une autre vie, soutenue avec fougue par Virgile Goller. Vous le connaissez sans doute par ses Madeleines et son Avant-Bras, peut être aussi par ses vibrantes improvisations et accompagnements de films muets ou la composition de la musique de « L’Exil d’un peuple », documentaire d’époque sur la Retirada. Avec Virgile, passion et plaisir sont au rendez-vous. Il s’investit dans la composition puissante de Roland Besson, mais bien plus, sa fraîcheur, son enthousiasme et l’exploitation de tous les registres de son instrument ajoutent à la dimension scénique. Cette expression scénique laconique, certains diraient à tort simpliste - merci Guy Jacquet - donne toute sa force et sa magie au conte initiatique de Clément Riot. Le mot oratorio semble avoir été créé pour ce Spectacle sans décor ni costume, sur un sujet lyrique, sacré, sacrificiel même. Cette simplicité assumée, si bien entretenue -12 paires de cornes qui voyagent dans le temps et l’espace - pour ne garder que l’essentiel et nous laisser déguster ce texte, gourmand et finement ciselé, bourré de références aux grandes mythologies. Ces mythes taurins, du fond des grottes préhistoriques, d’Apis, de Mithra, du Minotaure, des taureaux du Soleil que nous croyons connaître, Clément les incorpore comme autrefois la chair de l’aurochs sacré et se les approprie pour les rendre uniques avec son inventivité et sa faculté à créer du rêve. Les mouvements, la lumière, les déplacements, les noirs et les blancs, la lenteur, j’oserai même parler de « temple », tout s’harmonise intimement en une « faena ». Comme aux moments clés du combat réel, la musique emporte tout, qu’elle soit harmonieuse ou concrète. Cette re-visite de l’histoire, si personnelle, où le poète finit par étouffer l’historien, où la poésie prend le pas sur le mythe est novatrice. Débuter les deux pieds ancrés dans les traces fossilisées de l’aurochs de Lascaux pour finir le regard planté dans une constellation d’hiver tient du tour de force. Ce Spectacle qui s’appuie sur les fondations de nos civilisations touche à
l’Universel. Et si les aurochs c’était les hommes… Nous connaissions Clément compositeur, conteur, écrivain. Voici Clément démiurge ; ses histoires deviennent l’Histoire.
À quand une nouvelle prestation ? Que les absents qui ont eu tort puissent se rattraper.
Mais ceci est une autre histoire…
Christian SOURNIA (Le Travailleur Catalan, N°3421 - Semaine du 15 au 21 juillet 2011)
Les premières journées d’Aujourd’hui Musiques ont fort bien illustré la complexité du thème choisi cette année […]
Une révélation : les infinies ressources de la cobla Le titre est mystérieux. Lundi soir, en partenariat, disons plutôt en osmose, avec la Cobla Mil.lenaria, Clément Riot nous contait « Le grand parler aurochs ou l’épopée de la constellation du taureau ». A travers mythes et récits méditerranéens où surgissent dieux de l’Olympe et héros consacrés, il fait évoluer les aurochs, ces animaux antérieurs à l’homme et reproduits sur les dessins rupestres, conte leurs exploits, magnifie leur bravoure et fait surgir, au-delà de leur disparition, leurs modernes héritiers : bœuf, bison, taureau.
La Cobla Mil.lenaria, « cobla moderne » de onze musiciens, joue en contrepoint du récit, l’accompagnant par des instruments isolés ou en groupe réduit, lui laissant toute sa portée. Mais, dans un savant équilibre, la cobla propose aussi de nombreux intermèdes, atteignant alors toute sa puissance et développant d’inattendues audaces, montrant toute la richesse et l’ample registre, du son pur du flaviol à la force des cuivres, qu’offre une telle formation.
Si quelques accents de sardane, surtout au début, sont fort bien venus, la composition se développe bien Au-delà, dans un modernisme allant s’amplifiant qui plonge l’auditeur au cœur de la création contemporaine. Eclatante démonstration de ce que peuvent des instruments trop souvent confinés à la transmission de la pure tradition.
Cette création mondiale, fruit conjugué de l’inventivité de Clément Riot et du compositeur Roland Besson, portée avec fougue et ferveur par les instrumentistes de la cobla, mérite de faire un beau chemin et de ravir de nombreux auditeurs, comme nous l’avons été nous-mêmes.
Yvette Lucas (Le Travailleur catalan, n°3341, semaine du 13 au 19 novembre 2009)
Platero y yo : élégie andalouse pour narrateur et guitare - publié le 7 juin 2011
« Platero y yo : élégie andalouse pour narrateur et guitare » (1° enregistrement) op 190 de Mario Castelnuovo-Tedesco et Juan Ramón Jiménez ; narrateur Clément Riot, guitare Miguel-Angel Romero. CD ODL667-°© ?668 pour l’édition espagnole, CD ODL 665-666 pour l’édition française ; [Distrib.Harmonia Mundi]
à télécharger le dossier de presse complet avec : Presse et revues nationales : « Monticule Musique », « L’Education Musicale », « Guitare classique »,« L’Humanité / Les Lettres Françaises », « Trad-Magazine », « Les Langues néo-latines : publication trimestrielle, Association des professeurs d’espagnol, d’italien, de portugais et d’autres langues romanes »
Presse régionale : « Le Courrier de Céret », « Terres catalanes : Pyrénées Roussillon Méditerranée », « Le Travailleur catalan », « L’Indépendant ».
Autres : « Rezo : le mag des francophones d’Espagne », « L’âne bleu », Site “Classique Toulouse » http://www.classictoulouse.com/disquesplatero.html
Clément Riot Conteur / Compositeur acousmatique
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« La Chambre aux images » - publié le 24 septembre 2010
critique de presse dans L’Education musicale lettre d’information septembre 2010. « La Chambre aux images » à l’Auditorium Saint-Germain (7500) le 7 juin 2010
Une fois encore, le conteur Clément Riot fait entrer son public dans un univers magique, riche de symbolisme. Ici, c’est le mythe de Tristan et Iseult que le comédien a revisité dans un Spectacle pour conteur, flûtes à bec, viole de gambe et petites percussions.
Ce Spectacle intègre des versions antérieures du mythe enrichies d’emprunts et d’allusions (Mille et une Nuits, Contes de Grimm…), révélant les multiples facettes du psychisme et des valeurs humaines. Tristan rejoue sa propre histoire autour d’un grand échiquier en verre. D’emblée, le spectateur est plongé dans une temporalité différente, onirique, au service de l’émotion et du questionnement intime. Tristan se remémore sa vie, la recompose dans un récit aux couleurs étranges où musique et voix nous font partager des émotions universelles.
Le récit est soutenu et prolongé par une musique originale de Bruno Giner, évoquant musiques médiévale, traditionnelle et contemporaine dans un style très personnel. Flûtes à bec (ténor et basse) et viole de gambe évoluent en effets parfois surprenants pour des instruments généralement assignés au répertoire de la musique ancienne. Les petites percussions maniées par Clément Riot et Fanette Estrade apportent au récit une atmosphère envoûtante, dépaysante, donnant au conte une dimension encore plus interrogatrice.
Conteur et musiciens sont totalement investis dans le Spectacle. La voix délicate et bien posée de Clément Riot fait couler le texte dans une fluidité entraînant l’auditeur dans le sillage du mythe. Fanette Estrade, pieds nus, évoque une flûtiste orientale enveloppée dans une aura sonore aux résonances magiques. Christian Sala, à la viole de gambe, se montre tour à tour rude ou enchanteur, toujours dans une aisance remarquable. La Chambre aux images est un Spectacle total, adapté à toutes les générations, qui tient le spectateur en haleine jusqu’à la fin… inhabituelle, il faut le dire ! Chacun y trouvera quelque chose à puiser car la magie du conte transcende le temps et l’espace, ouvre aux dimensions secrètes de l’esprit et du cœur.
Un jeu de parties fixes et mobiles permet - dans l’esprit des musiques et contes traditionnels - de proposer plusieurs durées, variantes et versions. Ce Spectacle est généralement proposé en version complète (2h20) ou en version courte (1h15). Il est destiné tant à un milieu scolaire qu’à des festivals ou différentes manifestations". (Gérard Moindrot).
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