11 Actualités publiées
Do ré mi ! refrains d’enfance - publié le 10 janvier 2017
La chanson et le conte font partie de l’oralité, tous deux s’inscrivent dans le patrimoine oral. Ce patrimoine n’est pas une poussiéreuse et nationaliste collection de survivances dans lesquelles on est sommé de se reconnaître, c’est une présence vivifiante qui constitue notre ADN culturel, une incitation à la curiosité qui nous rend reconnaissable tout en nous ouvrant au monde.
À une époque de rupture généralisée de liens non seulement entre les classes sociales, les cultures, les religions et les générations, mais aussi avec la nature, la justice, les élites et la société, etc., la chanson, qu’elle soit amusante, touchante, poétique ou incompréhensible et farfelue, demeure pleinement fédératrice et constructive. Tout comme le conte, elle participe à réenchanter un monde qui en a bien besoin.
Cette chanson traditionnelle n’a bien sûr rien à voir avec la chanson-produit « pour enfants » sans âme ni profondeur, toute commerciale et bien formatée, que diffusent à longueur de temps certaines radios s’adressant en fait moins à des enfants qu’à de potentiels petits consommateurs. Elle invite à la joie, au rêve, à l’évasion et au bonheur partagé. Elle est un bien commun qui se moque des droits d’auteurs et des lancements médiatiques en fanfare. Elle n’a pas besoin de ça pour exister ni pour durer dans le temps et dans les cœurs.
On retrouve ici la belle universalité des récits collectifs dont on peut parfois suivre les pérégrinations. Sur les mythes se sont greffés mille et un récits qui se sont diffusés, puis enracinés en d’autres contrées où ils se sont fixés en écotypes et transmis à nouveau. Ce qui permet aujourd’hui de dessiner une véritable « écologie des contes » pour reprendre le titre de l’article de Jean–Loïc Le Quellec dans la partie magazine, où vous découvrirez aussi les « envoûtantes complaintes » de Michel Faubert, nées d’un univers sombre, mystérieux et étrangement beau.
Nous tenons à remercier très chaleureusement Chantal Grimm qui a dirigé ce dossier tout empreint d’airs intemporels qui n’ont pas fini de flotter dans la mémoire de tous.
Alors, en avant la musique, place à la chanson traditionnelle… et à la lecture !
Lionnette Arnodin et toute la rédaction.
Brésil, contes métissés - publié le 10 octobre 2016
Le Brésil, terre de tous les contrastes et de démesure, est aujourd’hui partout présent dans l’actualité ; en politique, avec la destitution inattendue de Dilma Roussef ; en écologie, avec les enjeux autour de la préservation de la biodiversité de l’immense forêt amazonienne ; en sport, avec l’organisation des Jeux Olympiques de cet été.
Mais c’est il y a deux ans que l’idée de ce numéro exceptionnel conçu, préparé et écrit avec les Brésiliens eux-mêmes est née. Tout a commencé lorsque La Grande Oreille, en la personne de Nicolas Nédélec, a été invitée à São Paulo par Regina Machado, directrice du grand festival biennal de Boca do Céu. Cette rencontre internationale de conteurs a permis à Nicolas de constater la vivacité du conte en Amérique du Sud et lui a donné envie de partager la culture brésilienne, découverte à cette occasion.
Deux années d’échanges amicaux et fructueux avec le Brésil ont donc été nécessaires pour tenter d’appréhender, loin de nos clichés européens, la complexité de la culture brésilienne, tout en respectant ce que les Brésiliens pensent d’eux-mêmes. Mais n’est-ce pas là le rôle de La Grande Oreille que de favoriser l’échange d’expériences, de permettre de tisser des liens nouveaux, de donner la parole à chacun ? Car si le conte est d’abord un monde de récits où l’imaginaire et le rêve ont la part belle, il demeure un monde d’échanges, de curiosité et de fraternité entre les peuples et les cultures.
Le conte a aussi pour fonction de préserver la mémoire des temps passés et de ceux qui nous ont quittés, parfois trop tôt et trop brutalement, comme c’est le cas pour Daniel Fabre, disparu le 23 janvier 2016. Pour lui rendre hommage, nous publions un long entretien de ce grand ethnologue. Un grand merci à Thierry Wendling, qui nous a gracieusement permis de reproduire l’interview de son ami et collègue Daniel Fabre.
Comment finir cet édito sans remercier très chaleureusement Regina Machado, Josias Padilha, Regina Alfaia et bien évidemment, tous nos auteurs et illustrateurs brésiliens, sans qui cette aventure aurait été impossible ? Leur enthousiasme et leur implication ont été tels qu’en plus des pages de ce numéro, leurs articles sont venus remplir celles de notre site. Que ce numéro donne à chacun l’envie de découvrir l’autre dans toute sa richesse et sa différence. Beau voyage au Brésil !
Lionnette Arnodin et toute la rédaction.
La part du loup Aux frontières du sauvage - publié le 10 juin 2016
Que représente le loup, aujourd’hui ? Peut-on le réduire à sa simple fonction de prédateur indésirable, ou est-il porteur d’une symbolique qui s’est enrichie au fil des millénaires et dont nous n’avons pas fini de sonder la profondeur ? Poser la question, c’est déjà un peu y répondre. Comme nous allons le voir dans ce nouveau numéro de La Grande Oreille, avec le retour du loup dans nos campagnes, on assiste à l’irruption du passé dans le présent : les légendes d’hier se réactivent, et avec elles, les peurs et les fantasmes ancestraux que l’on croyait plus ou moins avoir apprivoisés ou étouffés dans le précaire confort de notre modernité. Bref, avec le retour du loup, c’est une figure emblématique du conte qui refait irruption dans la réalité, qui s’incarne dans toute sa force et se met à circuler en toute liberté.
Certains, toutefois, regrettent ce retour. Si seulement, se disent-ils, le loup avait pu rester aux frontières du sauvage, sagement enclos derrière les grilles d’un zoo ou d’un parc animalier, ou bien entre les pages des livres, pour faire frissonner les enfants ; ou encore dans les films et les séries télévisées qui aiment tant mettre en scène des loups-garous maléfiques plus ou moins repentis…
Quoi qu’il en soit, alors que tant de pays parlent de se refermer sur eux-mêmes, et alors que s’insinue la peur de celui qui vient d’ailleurs, il conviendrait peut être de se demander si le mal vivre avec les loups ne renverrait pas au mal vivre ensemble, et surtout avec cet Autre qui n’aurait pas dû passer la frontière qui le sépare de « chez nous ».
En tout cas, s’il est une frontière que tout lecteur de La Grande Oreille se doit de franchir allègrement, c’est bien celle qui sépare le papier du numérique, c’est-à-dire qui sépare votre revue du site qui lui est complémentaire. Plus vivant que jamais, ce site ne cesse de se développer et de s’améliorer pour vous apporter des actualités et des informations sur le conte et la vie des conteurs, ainsi que des articles et des entretiens qui ne figurent pas dans la revue. Il fait aussi entendre des sons et des voix, que, par définition, on ne peut trouver sur le papier. Est-ce à dire que votre revue risque de s’appauvrir ? Non, bien au contraire ! puisqu’elle continuera de vous proposer toujours plus d’articles de fond susceptibles d’aider tous ceux qui, sur le chemin du conte, sont confrontés aux multiples situations concrètes qui peuvent se présenter dans la vie quotidienne.
Mais assez parlé. Il est grand temps maintenant de nous tourner vers le loup… et de lui donner enfin la part qui lui revient !
Lionnette Arnodin et toute la rédaction.
*L’anthropologue toulousaine Marlène Albert-Llorca rappelle, dans son ouvrage L’ordre des choses. Les récits d’origine des animaux et des plantes en Europe, que dans les sociétés traditionnelles on prévoyait une « part du loup ».
Cendrillon, de l’ombre à la lumière - publié le 6 mai 2015
Éditorial
Chers amis lecteurs,
Au moment où nous bouclons, viennent de se produire les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la porte de Vincennes. Ces événements nous donnent l’occasion de rappeler notre attachement aux libertés d’expression et de pensée visées symboliquement par les terroristes, même si ces libertés passent par la caricature, l’humour et l’irrévérence (et on sait à quel point le conte peut parfois se montrer irrévérencieux !). Nous avons évoqué récemment, dans le numéro 57 de La Grande Oreille, les histoires de Nasr Eddin. Nées avec la tradition soufie, qui est au cœur de l’Islam, ces histoires sont des trésors de liberté frondeuse, et ne manquent pas de brocarder avec humour le dogmatisme et le fanatisme.
Par ailleurs, c’est un des traits de l’esprit français d’avoir toujours su se moquer des puissants, qu’ils soient religieux ou laïques. Depuis le Moyen Âge, avec Le Roman de Renard, puis avec Rabelais, Molière, La Fontaine, Voltaire, Victor Hugo et les caricatures de Daumier, pour ne citer que quelques noms parmi les plus célèbres, la France a toujours su préserver son droit à la parole, à la satire, à la farce et à la parodie.
La Grande Oreille consacre son nouveau numéro au personnage le plus populaire et le plus aimé de tous les personnages de conte : Cendrillon. Perrault nous en donne une image, Grimm, une autre. Mais, dans les traditions orales, il existe des centaines, peut-être même des milliers de versions de Cendrillon à travers le monde ! C’est aussi le conte qui a connu, et de loin, le plus d’adaptations tant sur les planches qu’au cinéma. Pour essayer de rendre compte d’un tel récit qui, au fil du temps, s’est élevé au rang de véritable mythe, un seul numéro eût été insuffisant : Cendrillon s’y serait trouvée à l’étroit ! C’est pour cela que nous lui consacrons deux numéros réunis en une seule parution. Nous tenons à remercier très chaleureusement Nicole Belmont qui a bien voulu prendre en charge ce dossier exceptionnel.
Chers amis lecteurs, n’hésitez pas à réagir et à vous exprimer sur ce que vous allez lire. Pour ce faire, il vous suffit de vous rendre sur lagrandeoreille.com et de cliquer sur « vos réactions ». Toute la rédaction vous adresse ses vœux pour une année chaleureuse, généreuse et sereine et vous remercie de votre soutien et de votre fidélité qui nous sont particulièrement précieux par les temps qui courent.
Lionnette Arnodin et toute la rédaction.
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Dans le miroir, contes réfléchis - publié le 3 avril 2013
Pourquoi La Grande Oreille, avec la collaboration de Véronique Costa, a-t-elle aujourd’hui choisi de vous parler du miroir ? Tout simplement parce que de tous les objets de notre quotidien, le miroir est le plus étrange, le plus magique, le plus chargé d’histoires et de croyances, celui qui nous invite le plus à rêver… et à réfléchir. En fait, connaît-on vraiment comment il est apparu et suite à quelles péripéties il a fini par s’imposer dans toutes les maisons ? Sait-on que son histoire est digne des meilleurs thrillers d’espionnage industriel ? Que ses transformations ont fait évoluer notre regard sur nous-mêmes et sur les autres ? Et que dire de sa magie ! Naguère encore, il était censé tout voir, dans le temps et dans l’espace. On l’interrogeait, tout en le craignant, car cette porte ouverte sur l’au-delà pouvait piéger les âmes des morts, laisser pénétrer les démons dans notre monde ou montrer “le cul du diable”. Aujourd’hui comme hier, se regarder dans un miroir n’est pas un acte neutre et peut faire vaciller l’identité. À notre époque hypertechnologique, les nouveaux miroirs ont pour nom (entre autres !) Skype ou Internet, et les Narcisse contemporains ne se lassent pas de se regarder (et de se laisser voir) sur le mur de leur page Facebook. Alors, qu’y a-t-il de l’autre côté du miroir ? Pour le savoir, il vous suffit de faire comme Alice, de le traverser ! C’est-à-dire, de tourner cette page et de vous laisser aller au plaisir de la lecture et des découvertes.
Dernière nouvelle : La “Cuisine des mots” va être remplacée par une toute nouvelle rubrique, la “Petite Oreille” que vous découvrirez bientôt.
Lionnette Arnodin et toute la rédaction
Passages.. contes de traverse - publié le 25 janvier 2010
Pour fêter le passage de 2009 en 2010, La Grande Oreille a choisi de vous parler… de passages !
De passages à la fois réels, concrets et hautement symboliques, tels ces ponts qui relient deux pays, deux populations, et donc deux imaginaires. Ces passages, qu’ils soient portes, chemins ou forêts, n’ont rien de magique : ils sont tous ancrés dans la réalité la plus quotidienne ; et pourtant, ils gardent encore en eux quelque chose d’initiatique et de mystérieux.
Nous vivons une époque transitoire entre un hier parfois idéalisé et un demain aux contours flous. Autant dire que nous sommes dans un temps de passage, ou dans une zone de marge !
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Sous la mer, ving mille contes - publié le 2 août 2009
EDITO
Explorer les fonds marins pour en exploiter les ressources est un des enjeux vitaux de notre époque. De fait, l’océan n’a jamais été autant au coeur de l’actualité : les écologistes l’auscultent, les scientifiques l’observent, les industriels le scrutent, et les nations tentent vaille que vaille de se le partager. Quant aux rêveurs, quant aux conteurs, quant aux poètes, ils s’émerveillent… et se souviennent ! Dès lors, comment La Grande Oreille aurait-elle pu passer à côté d’un tel sujet ? C’est donc avec plaisir que nous vous invitons à découvrir les incroyables merveilles du monde des grandes profondeurs. Et comme en dessous de deux mille mètres on ne connaît guère plus d’un millième des étendues abyssales, on peut dire que l’émerveillement ne fait que commencer ! Alors plongez sans plus attendre dans cet univers inoubliable où chaque nouvelle découverte semble suggérer que les contes sont des récits prophétiques. Vous verrez, entre autres, que les créatures presque effrayantes d’étrangeté qui peuplent ces paysages fascinants de beauté ne le cèdent en rien aux serpents de mer, Kraken, sirènes et autres chimères de jadis ; et que la montée des eaux due au réchauffement climatique n’est pas sans raviver le vieux mythe des villes englouties. Oui, plongez dans ce numéro qui, à la croisée du passé et du présent, s’ouvre vers l’avenir, car fouiller les fonds océaniques à la recherche de richesses cachées, c’est aussi recenser et étudier une vie riche et surprenante qu’hier encore on pensait impossible. Et si cela permet de mieux connaître notre Terre, cela nous prépare aussi à mieux comprendre les formes de vies qu’un jour peut-être nous trouverons sur d’autres planètes... Et surtout n’hésitez pas à nous faire part de vos réflexions, de vos idées et de vos témoignages, pour que votre revue demeure un lieu unique de paroles.
Bel été, bonne lecture et belles surprises !
SOMMAIRE
Contes : Vivre sous la mer, Aliette Geistdoerfer Les mystères sous-marins au Moyen Âge, Claude Lecouteux Sirènes : les chants de l’eau, Pierre Chavot Les noms de la sirène, Claude Lecouteux Animaux étranges, Patrick Geistdoerfer La ville fantôme, Jean Monot Libres plongées, Jean-Pierre Destand Le Trésor des abysses, Michel Hoffert
cuisine des mots : Chantal Grimm, illustrations Pierre Seinturier.
point de vue Le monument aux contes, Catherine Velay-Vallantin Nasr Eddin Hodja, l’idiot sublime, Jean-Louis Maunoury
entretien : Une conteuse dans les étoiles, Anna Lazowski
Paroles de conteurs, Michèle et Jacques Carayre, Claudine et Pascal Ourghanlian
témoignage : Étrange voyage au royaume du conte, Françoise Morvan
entretien La traduction des Contes populaires russes d’Afanassiev, Lise Gruel-Apert
actualités
Vu et entendu
Livres
Coups de cœur, Évelyne Cevin
Infos
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j’ai descendu dans mon jardin, contes à fleur de pots - publié le 8 août 2008
 Avec l’été et ses lumières vient le temps du calme pour musarder tout à loisir et écouter le chant du monde. Pour vous délasser, La Grande Oreille vous emmène aujourd’hui dans l’univers fascinant des jardins, dans ces lieux si bien clos qui, paradoxalement, s’ouvrent sur les rêves, favorisent tous les élans et apportent harmonie et sérénité. De jardins des délices en jardins partagés, vous découvrirez pourquoi nos jardins contemporains, moins corsetés et plus naturels que ceux de jadis, sont désormais “en mouvement”. Vous découvrirez aussi que sans cesse les fleurs y parlent de vous, et que derrière les inoffensifs nains de plâtre se cachent…
Des mots aux clics, contes à jouer. - publié le 2 avril 2008
Editorial : Il y a du renouveau dans l’air et du jeu dans les mots. Pour saluer le retour du printemps, La Grande Oreille vous propose une balade toute bruissante de comptines et de devinettes, de virelangues, d’attrapes, de calembours et de rires d’enfants glanés çà et là. Alors laissez-vous entraîner sur les chemins des mots de l’enfance. De cette enfance tout à la fois éternelle et en pleine mutation où les anciennes formulettes de nos livres côtoient des dragons virtuels et où l’image du conte passe par la magie électronique de jeux de plus en plus sophistiqués qui, ouvrant sur un monde nouveau, provoquent perplexité et interrogations. Et si cette joyeuse promenade pleine de tours et de détours vous tient aujourd’hui éloignés de l’almanach, rassurez-vous : vous le retrouverez à l’occasion d’un prochain numéro ! En attendant, plongez-vous dans le magazine puis dans l’Écho des festivals, nul doute qu’ils vous donneront envie de sortir à la rencontre des mille et une voix du conte. Que cette nouvelle saison vous soit aussi agréable que la lecture printanière qui vous attend maintenant. Lionnette Arnodin et toute la rédaction S’abonner...
Sur les ailes du dragon, contes du pays du Soleil Levant - publié le 10 décembre 2007
Editorial : La Grande Oreille a choisi de clore cette année en fêtant un anniversaire : celui des 150 ans de l’amitié franco-japonaise. Pour ce numéro spécial réalisé avec la collaboration de Chiwaki Shinoda (université d’Hiroshima), La Grande Oreille a quelque peu bousculé sa présentation habituelle entrelaçant contes et articles, afin de vous emmener au plus près des racines de l’imaginaire nippon. Savez-vous ce qu’est un tengu, un tanuki ou qui sont les kappa, et dans quelles étranges aventures tous ces êtres peuvent vous entraîner ? Vous découvrirez, tissés dans la trame même de ce numéro exceptionnel, ici, un bien curieux éventail, là, une bouilloire magique, plus loin, une femme de neige ou une renarde à neuf queues. Vous croiserez aussi des épouses attendrissantes ou vengeresses, des esprits rancuniers et des morts reconnaissants ; et vous verrez fleurir un cerisier, voleter un papillon, naître des fantômes et se marier des serpents… Bienvenue au pays du Soleil Levant, des mangas et des traditions millénaires, bienvenue dans ce monde fantastique et fascinant que vous allez maintenant découvrir.
Lionnette Arnodin et toute la rédaction

Sommaire :
Contes de Yachiyo Gamo, Barbara Pillot et Mika Sagawa
Un monde fantastique, Toshiko Mori
Contes choisis par Jacqueline Guillemin
La naissance des fantômes au Japon antique, Kôji Watanabe
Entre la peur et le plaisir, Naoko Morita
Contes choisis par Jacqueline Guillemin
Une figure bienveillante, Naoko Morita
Contes choisis par Jacqueline Guillemin
Contes de serpents au Japon, Chiwaki Shinoda
Contes de Maurice Coyaud
Un traducteur : Maurice Coyaud, Nicole Blanchard
Contes et mangas, Fabien Tillon
Le kamishibai… kezako ?, Marie-Charlotte Delmas
La métamorphose d’Oriya.
Les ogres de Kyôja. Magazine : Points de vue :
Charles Perrault en mai 1968, Catherine Velay-Vallantin,
Mondoral au Rond-Point : la Cour des Contes, Christian-Marie Pons Entretien :
La sagesse d’une conteuse, Lionnette Arnodin Reportages :
La sourde oreille, Clôde de Guise
Histoires de dépanneurs, Julie Rémy
Le conte en Norvège, Heidi Dahlsveen Enquête :
Le conte serait-il guérisseur ?, Clôde de Guise Actualités :
Vu et entendu,
Livres,
Coups de coeur, Évelyne Cevin
A cheval ! contes à bride abattue - publié le 1er novembre 2007
 Edito : Quel est ce bruit qui enfle, gonfle, monte du dossier et traverse les contes ? Ce roulement, ce grondement, ce fracas, c’est celui des innombrables sabots qui courent les chemins de notre mémoire, soulevant au passage la poussière dorée de nos rêves et de nos souvenirs. C’est le bruit de mille et un chevaux. C’est celui du cheval dans toute sa splendeur. Vous l’avez compris, alors que le temps a mis sa robe aux couleurs automnales, La Grande Oreille vous convie aujourd’hui à une incroyable chevauchée dans le monde, réel ou mythique, de l’histoire et des légendes. Au terme de cette belle course, et après vous être reposés auprès d’un almanach plein de senteurs et de surprises, vous pourrez aller flâner dans le magazine qui vous fera entendre les airs “folk” d’un folklore en devenir et vous livrera les dix secrets de l’art du conte. Mais foin de paroles ! Les entendez-vous s’ébrouer, piaffer et hennir ? fiers et fringants, prêts à caracoler, ils se cabrent, voltent et virevoltent : ils vous attendent ! Alors, à cheval ! Et laissez-vous porter et conquérir par la plus belle conquête de l’homme. Lionnette Arnodin et toute la rédaction
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