Clément Riot est conteur professionnel depuis un peu plus d’une quinzaine d’années. Mais. Sa vocation remonte à .bien plus loin. « J’ai commencé à conter très jeune, à l’âge de 20 ans, se souvient-il. Mais j’ai ensuite dû arrêter pour diverses raisons et devenir bibliothécaire ».
Malgré tout, ce parisien d’origine, qui crée également des Spectacles où paroles et musique s’entremêlent, a toujours gardé au fond de lui la passion des contes : « C’est un univers infini, s’enthousiasme-t-il. Les contes parlent à tout le monde. Ils touchent aussi bien à l’inconscient, qu’à l’histoire ou à la culture ». Le répertoire de Clément Riot est décidément très vaste. Il s’étend des contes traditionnels aux créations originales. « J’aime notamment beaucoup les contes comme les 1001 nuits, où les histoires s’imbriquent comme des poupées russes » confie-t-il.
• Un contrat avec la nature
Et justement, c’est à ce genre de conte que Clément Riot donnera vie demain, à partir de 15h, à la médiathèque. Accessible aussi bien aux enfants qu’aux adultes, Histoires d’os, de chair et de peau se déroule dans une « préhistoire imaginaire ». Il relate l’aventure de chasseurs qui passent un contrat avec la nature pour obtenir du gibier à l’infini. Mais, à l’intérieur de ce récit cadre, les chasseurs en question, qui finissent par rompre le contrat par cupidité, se racontent eux aussi des histoires. Comme celle d’un arbre auquel on enlève tous ses fruits. Ou encore celle d’un mystérieux contrat passé à l’origine des temps entre la Terre et l’Homme.
Une création originale ? En grande partie. Mais Clément Riot préfère parler d’ « adaptation » : « Je me suis inspiré de contes et de mythes du monde qui appellent au respect de la nature, explique-t-il. La morale de l’histoire, c’est qu’on ne peut pas tout avoir, tout prendre, tout consommer ».
Un conte qui puise son inspiration dans une tradition séculaire. Mais qui n’en fait pas moins fortement écho à la situation actuelle.
Arnaud Andreu L’Indépendant, mardi 7 janvier 2014. « Histoires d’os, de chair et de peau » demain, mercredi 8 janvier, à partir de 15 h, à la médiathèque intercommunale Jean-Ferrat. Durée : entre 50 minutes et 1 h 15. Pour tout public à partir de 6 ans. Gratuit.