Ateliers - MONDORAL : Portail du Conte et des Arts de la Parole.
Sylvia Camelo, Conte et Slam, Microfiction






Ateliers

Description

Atelier d’initiation au Slam

Un moment de partage où nous apprendrons à devenir auteurs et interprètes de nos propres textes poétiques.

L’ECRITURE :

 Présentation des participants sous forme de petit texte poétique
 Brève explication du Slam +la différence entre Rap et Slam + bibliographie
 L’’importance de la langue parlée et des figures de style orales
 Ecriture de textes avec une figure de style choisie

L’ORALITE :

 Lecture des différents textes
 Ecoute et visualisation de performances slam en français (Grand Corps Malade, Narcisse, Mots Paumés, Honorable Scarabée, QueenKa, Diego Mattarucco, Dominique Massaut, Camille, Mehdi Dix slamer, etc...)
 Interprétation orale des différents textes

LA SCENE :

 L’espace scénique
 La voix
 Le regard
 Le corps
 Le partage avec le public

Discours exUBERant
Tous droits réservés par Sylvia Camelo

Nous vivons, messieurs/dames, dans un monde exUBERant où les nouveaux-nés prennent aujourd’hui leur bUBERon sucré au syrop d’UBERable. Un monde low cost qui nous permet tous de voyager en prenant le transUBERien ou la compagnie UBERia, entre autres. Un monde de youtUBERs ingUBERnables en pleine UBERté ayant attrappé la UBERculose.

Et c’est qu’y a rien de plus facile, hein ? : une simple application gratuite nous permet de localiser un taxi à proximité qui nous emmène chercher notre tarte à la rhUBERbe au sUBERmarché quand nous sommes en pleine hUBERnation pendant l’hUBER. C’est UBERrant quand même ! Non ? L’autre jour ma fille de 15 ans s’est même fait entUBERt par un chauffeur qui lui apportait son Saint HUBERt à la maison et qui lui proposait ensuite des vacances moins chères en l’hUBERgeant chez elle à LUBERon ! Mais voyons, on n’est pas tous copains, quand même ! TUBERnacle, quoi !

Non, non, messieurs/dames , laissez-moi exprimer ma dUBERgeance d’opinion : oui, je suis pour l’UBERture d’esprit et donc la proximité, l’échange et la participation dans ce monde UBERcompétitif. Mais, cette UBERisation de la société sUBERdonnée à la netarchie peut nous enfermer dans un terrible lUBERynthe. Mais oui, on ne veut pas tous travailler 15 heures par jour sans cUBERture sociale, quand même !

Au niveau du record personnel, maintenant, les chauffeurs ont le cerveau UBERtrophié : « Vous pouvez toucher 300 euros de courses aujourd’hui /Plus que 5 courses à faire et vous allez atteindre votre record personnel/Etes-vous vraiment sûr de vouloir vous déconnecter ? ». Et bah dis donc, ils sont complètement sUBERmergés dans le travail ! Et en plus ils doivent donner un bon pourcentage de leur salaire à leur sUBERpatron !!! De quoi se sUBERlever, non ? 

Quant à l’évaluation des prestations, enfin, ben, on n’a pas assez d’ lUBERté de parole, je trouve. Par exemple, y’a quelques jours une cliente m’a demandé (oui, moi aussi j’essaye d’arrondir mes fins de mois, je l’avoue, comme vous, non ?) ce que je faisais à part travailler pour UBER. Et je lui ai répondu, pour rigoler, que j’étais çUBERterroriste ! Elle a alors mis un mauvais commentaire sur mon éval ! Du coup, je me suis fait radier de l’application ! Mais bon , c’est pas grave, je me dis. Je vais tenter Airbnb alors. Comme ça, tranquille, je ne risquerai pas l’UBERnout !