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Agnès Dumouchel, conteuse Formations |
Le Conte et la Voix |
Le travail que je propose est issu du Roy Hart Théâtre. Il est enraciné dans le corps. Il est à la fois technique, émotionnel et énergétique. Il consiste à connaître et élargir les possibilités de la voix comme support de la parole. Il implique l’émission du son, le placement, la hauteur, le timbre et le message émotionnel. Il favorise par dessus tout l’engagement de l’imaginaire dans l’émission vocale.
Il s’agit d’une exploration librement menée en suivant la discipline des notes du piano. Ceux qui pensent chanter faux peuvent s’y risquer sans crainte. Tout peut se transformer. Travailler les volumes, les hauteurs, les timbres peut nous mettre en contact avec des parties inconnues de nous-même, notre corps sonore, nos tensions internes, nos possibilités inhabituelles d’expression et de communication. Avancer dans la connaissance de sa voix, c’est pouvoir ensuite s’en servir pour la connaissance de soi-même et pour communiquer avec les autres. C’est forger l’instrument dont la flexibilité, la richesse de timbres, la tessiture et la qualité émotionnelle serviront le récit du conteur ou le texte de l’acteur.
Pour contourner ou dépasser les obstacles physiques (tensions dans les épaules, dans la gorge, la nuque, la colonne vertébrale, le manque d’appui au sol, le manque de souffle…) ou émotionnels (réticence immédiate comme la peur d’être ridicule devant les autres ou d’émettre des sons inconnus, réminiscence de jugements négatifs sur sa voix ou son chant…) il est nécessaire :
– de créer un climat de confiance dans l’atelier afin que chacun puisse oser se risquer dans un contexte plus favorable que celui de la vie sociale quotidienne
– d’encourager le participant à oser risquer, mais ne pas l’y contraindre, ce qui ne ferait que renforcer ses défenses
– d’avoir le temps et la patience d’explorer des domaines nouveaux dans lesquels on n’entre pas aussi vite que dans les domaines du savoir théorique (la tête "marche" plus vite que le corps)
– d’avoir un lieu favorable à l’activité proposée, c’est-à-dire, idéalement, une grande salle avec moquette ou plancher, isolée des bruits extérieurs et où l’on puisse émettre des sons à fort volume sans risquer de gêner. Un travail individuel approfondi nécessite un piano.
Dans un stage, le nombre de stagiaires varient entre 6 et 12. Une séance type de travail commence souvent par une relaxation, ou un échauffement corporel et vocal. Des exercices progressifs permettent de s’engager dans une relation aux autres et au groupe. Des participations collectives alternent avec un travail en demi-groupe. Le travail individuel se fait souvent au piano.
Les différents aspects du travail
– la respiration : au sol ou debout, seul ou à deux : prise de conscience des trois étapes de la respiration (ventrale, costale et claviculaire), de l’importance de la mobilité et du contrôle du diaphragme, de la signification et du fonctionnement de l’inspiration et de l’expiration.
– la recherche d’un son central : à partir du souffle, trouver un son central, sans effort.
– les hauteurs et le timbre : voyage entre les aigus et les graves. Comment sur la même note, avoir la possibilité de différencier des timbres.
– le volume et le rythme
– le son et de l’engagement corporel : appui au sol, position de la colonne, de la tête. Mouvement et immobilité.
– le son et l’engagement émotionnel : mise en situation pour favoriser l’expression des émotions : tristesse, joie, colère, peur, indignation, séduction, désir, gourmandise…
– le son et l’engagement de l’imaginaire : les exercices proposés s’orientent progressivement vers une mise en jeu de l’imaginaire corporel et vocal.
– des voix de personnages spécifiques au conte : comme ceux de la sorcière, de l’ogre, du bébé, du vieil homme, de la vieille femme, du roi… qui ont une représentation visuelle mais également vocale dans notre imaginaire collectif.
En conclusion…
La caractéristique de ce travail est de toujours naviguer entre le souffle, le vocal, le pré-verbal et le verbal afin de revenir sans cesse aux sources de la parole pour nourrir l’imaginaire et le texte d’un acteur ou d’un conteur.
Mon article sur la voix est paru dans le numéro 62 de la Grande Oreille. Ouvrez le pdf ci-dessous pour le lire. Plus d’infos sur le conte sur le site www.lagrandeoreille.com
Je propose des formations régulières pour travailler individuellement et collectivement les différents aspects de la prise de parole en public, de la mise en bouche d’un conte, de la façon de cultiver et de déployer les images, et de nourrir l’intrigue. On peut y ajouter le travail des personnages du conte et celui de la narratrice ou narrateur. On peut également faire un tour du côté du répertoire. C’est un travail pratique et théorique qui implique le corps et l’imaginaire. Formation et création sont intimement liées. Je centre mon travail sur la personne, sur ce qu’elle a à offrir, sur ce qui émane d’elle afin de parvenir à une forme artistique authentique.
Modalités pratiques
Nombre de stagiaires : entre 6 et 12
Prix dégressif : 600 € par jour, 500 € par jour pour deux jours, 400 € par jour pour trois jours, plus transport et hébergement.
Salle de travail : Idéalement, une grande salle avec moquette ou plancher, isolée des bruits extérieurs et où l’on puisse émettre des sons à fort volume sans risquer de gêner.